Suzuki Katana 2022 : une légende au goût du jour
Par Maxim Kersuzan | Le 03/03/2023 | Essais Motos | Guides & Essais | Moto
L’acier d’un katana a réputation d’être immuable, la nouvelle Suzuki Katana arbore-t-elle avec dignité son nom ? Suzuki nous présente aujourd’hui sa nouvelle version de la Katana, efficace et de conception simple, à l’instar de son blason. La Katana fait du bien au catalogue Suzuki. Les roadster de moyenne et grosse cylindrée étant le marché principal des constructeurs, ce nouveau modèle permet à la marque nippone d’étoffer sa gamme, en proposant une base moteur éprouvée, avec un esthétique qui a tout a prouver. Ne tardons plus et découvrons ensemble ce qu’elle a à nous offrir.
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Sommaire
L’esthétique de la Suzuki Katana
Les lignes de la Suzuki Katana ne dérogent pas à son appellation. Design taillé à la serpe, projeté vers l’avant, la nouvelle Suzuki se veut agressive avec un design qui sort des sentiers battus. On retrouve un habillage sobre mais pas ennuyant, avec une robe principale grise et des touches de rouge. La tête de fourche formant qu’un seul bloc avec le réservoir reprend totalement les codes de la Katana des années 1981. L’esthétique de la machine fait parler l’audace de son designer, mais qu’en est-il de la position à bord et de son moteur ?
En effet cette nouvelle Katana repose entièrement sur la base moteur et le châssis de la Suzuki GSX-S 1000, une moto efficace. Il n’y a que le réservoir de seulement 12L et la position à bord qui évolue. Le guidon droit type roadster, la position naturelle et la polyvalence de la base GSX-S 1000 raviront les jeunes permis en fin de A2 ainsi que les quadragénaires. Ceux ayant bonne mémoire seront peut-être déçus de ne pas retrouver les demi-guidons, la bulle et les jantes présentes sur la Katana de 1981, et pourquoi pas le double compteur analogique. À ce propos, le compteur LCD issu de la GSX-R 1000 nous paraît assez décevant pour cette gamme de machine, lorsque l’on sait que KTM et BMW sont capables de proposer des compteurs couleur TFT, plus ergonomiques et complets, sur des machines de 125cm3 et 300cm3.
À bord, les nouvelles normes Euro4 font leur travail, les vibrations sont peu présentes, les commandes sont souples malgré un embrayage non hydraulique. En revanche, l’ambiance auditive nous rappelle les anciennes machines. Une sonorité de boîte à air très agréable et un son à l’échappement feutré mais non poussif, le tout participant activement au plaisir de pilotage.
Son moteur
Le moteur de la Katana est issu de la GSX-S 1000, qui elle-même tient son moteur des GSXR 1000 K5 (2005 à 2008). Le 4 cylindres est pétri d’agrément et volontaire. Il est puissant mais non trop agressif. On retrouve pas mal de couple dès les bas régimes, par la suite une force linéaire et agréable, dont la plage d’utilisation optimale est entre 5000 tr/min et 8000 tr/min, avant d’atteindre le rupteur vers 12500 tr/min. On ne sera pas déçu de son allonge, ni de ses reprises sur tous les rapports. De quoi privilégier une conduite souple, sur la plage d’utilisation optimale, permettant des reprises franches et des dépassements en toute sécurité.
Et à bord ?
Concernant son comportement routier et le châssis, c’est un sans faute à notre goût. La Katana se manie tel qu’un samouraï guide sa lame de gauche à droite : avec précision et sérénité. Elle enchaîne les virages avec stabilité et allégresse, de manière très naturelle. À notre grande surprise, nul besoin de déhancher pour l’emmener où l’on veut, le regard bien placé, le bon rapport engagé et les courbes s’enchaînent dans une aisance et une sécurité sans pareille. Le freinage est rassurant, la puissance, le mordant ainsi que le feeling sont là sur les premiers kilomètres. Cependant, lorsque le rythme devient soutenu, on remarque une perte d’endurance du système de freinage, nous incitant à plus jouer de la boîte et faire preuve d’anticipation. Problème récurrent chez Suzuki et que l’on retrouvait sur la GSX-R 1000 2018 à qui elle hérité son système de freinage. Son ABS est bon, nous permettant d’effectuer des freinages appuyés lors des premiers kilomètres.
Les équipements de la Suzuki Katana
À propos des équipements embarqués, pas de quoi nous faire tourner de l’œil. La Katana se veut simple de conception, pas d’électronique à profusion, pas de de technologie audacieuse. La recette est simple et éprouvée. Sur la Katana on retrouve simplement une assistance au démarrage Easy Start (il suffit d’une pression sur le démarreur pour lancer la machine), un Low RPM Assist (dispositif qui nous empêche de caler à très bas régime) et un contrôle de traction réglable sur trois niveaux.
En résumé
La Suzuki Katana se montre digne de son ancêtre. Dans un positionnement de marché néo-rétro, elle est à notre sens définitivement plus néo que rétro, de part sa conception simple et son absence de folie technologique. Donc moderne et très agréable à piloter. Sa base était réussie auparavant avec la GSX-S 1000, une machine que l’on pouvait qualifier d’homogène, agile et maniable.
L’habit de fait pas le moine, ne craignez son design agressif, la Katana ne coupe pas !
Les points forts
- Moteur complet et plein
- Position agréable (touring & attaque)
- Châssis digne de ce nom
- Consommation modérée
Les points faibles
- Freinage qui manque d’endurance
- Compteur trop simple (mais lisible)
- Finition de détails esthétiques.
Caractéristiques techniques de la Suzuki Katana
- Moteur : 4 cylindres en ligne ; 4 temps, refroidissement liquide
- Cylindrée : 999 cm3
- Puissance : 152 chevaux à 11 000 tr/min
- Couple : 10,60 mkg à 9 250 tr/min
- Cadre : périmétrique en aluminium
- Réservoir : 12 litres
- Hauteur de selle : 825 mm
- Empattement : 1 460 mm
- Poids en ordre de marche : 215 kg
- Assistance au freinage : ABS – Traction Control – Easy start –
- Trains avant : fourche téléhydraulique inversée Kayaba Ø 43 mm
- Freins avant : 2 disques Ø 310 mm, étriers radiaux Brembo 4 pistons
- Roue avant : 120/70 – 17
- Trains arrière : mono-amortisseur Kayaba, débattement : 63 mm
- Freins arrière : 1 disque Ø 240 mm, étrier 1 piston axial
- Roue arrière : 190/50 – 17
- Prix Martinique : 15 700
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