Seniors au volant : leur mobilité aide-t-elle à préserver leur santé ?
Par Hélène Luz | Le 21/04/2023 | Conseils achat / vente | Guides & Essais
En France, il convient d’être âgé au minimum de 18 ans, pour prétendre passer l'examen du permis de conduire, Cependant, à l'heure actuelle, aucune limite d'âge maximale n'est fixée par la législation et de très nombreux seniors s'en réjouissent puisque cela est pour eux synonyme d'autonomie.
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Certains usagers de la route ne partagent ce point de vue. Ils estiment, en effet, que les seniors s’exposent à un risque accru d’accident. La baisse de leurs capacités physiques et psychiques en serait la+ffectivement, aux personnes âgées de conserver leur santé.
Sommaire
En France, jusqu’à quel âge peut-on conduire un véhicule ?
Suite à plusieurs cas d’accidents marquants, des propositions de limitation d’âge maximum pour conduire ont été faites. Cependant, aucun texte de loi n’est encore voté à ce jour. En effet, fixer un âge butoir pourrait être totalement discriminatoire et injuste. En définitive, l’âge du conducteur n’est pas le réel souci, mais bien son état de santé. Une personne de 90 ans peut n’avoir aucune altération de la perception alors qu’une autre de 65 ans, peut avoir des fonctions sensorielles défaillantes.
Comment savoir si une personne âgée peut conduire ?
Le choix de prendre le volant, pour une personne âgée, dépend de sa libre appréciation. C’est à cette dernière d’évaluer en son âme et conscience ses réelles capacités. Cependant, son entourage est aussi en mesure de la conscientiser. Si ce n’est pourtant pas toujours aisé de se rendre compte du danger c’est aussi une responsabilité.
Ainsi, afin de s’en assurer (et peut-être de se rassurer), le mieux est d’accompagner le conducteur lors d’un trajet. Cela permet d’identifier d’éventuelles difficultés liées ou non à des problèmes de santé susceptibles d’impacter la conduite automobile. Un suivi régulier chez son médecin traitant ou des professionnels de santé spécialisés est donc, aussi, un très bon réflexe à adopter.
Qui peut réellement interdire à une personne âgée de conduire ? Comment faire annuler son permis ?
Contrairement aux idées reçues, nos anciens ne sont pas plus vecteurs d’accident de la route qu’un conducteur lambda. Bien souvent, c’est le chauffeur, lui-même, ne se sentant plus capable de prendre le volant de sa voiture, qui choisit de ranger définitivement ses clés. Si tel n’est pas le cas, l’entourage du sénior peut, par ailleurs, tirer la sonnette d’alarme. L’article R. 221-14 du Code de la route l’autorise à prendre attache avec la Préfecture ou la gendarmerie. Pour ce faire, une simple lettre expliquant les dangers pour la sécurité routière et les autres usagers suffit. Le médecin agréé en charge des permis de conduire convoquera ainsi la personne désignée, afin de la soumettre à une visite médicale ainsi qu’à divers examens. À l’issue, un avis favorable, une interdiction définitive ou temporaire pourra être signifiée.
Néanmoins, la perte du droit de conduire peut avoir des incidences extrêmement lourdes pour la personne senior. Pour beaucoup, la voiture reste le seul moyen de sortir de la solitude et de l’isolement. Il paraît donc important de ne faire usage de cette voie de recours qu’en dernier lieu. Des dispositifs de conduite, tels que l’aide au stationnement, au freinage d’urgence, le régulateur de vitesse ou une caméra de recul, peuvent, en outre, venir seconder efficacement le conducteur âgé.
Préserver la conduite des séniors : un véritable enjeu pour leur santé !
C’est un constat, la population française n’a de cesse de vieillir. La courbe n’est cependant pas prête à s’infléchir dans la mesure où les baby-boomers arrivent tous progressivement à la retraite. De ce fait, le nombre de conducteurs âgés sur les routes, va, en toute logique, croître également. Heureusement, avec les avancées de la médecine, il est légitime de penser que les incapacités à conduire seront réduites.
La mobilité des seniors, mais pourquoi finalement est-ce si important ?
Il faut savoir que la mobilité, c’est-à-dire la capacité à se déplacer en intérieur comme en extérieur, est une « ressource » particulièrement précieuse pour tout individu atteignant un certain âge. Il en va effectivement de son autonomie ! Une personne restée, tout au long de son existence, maîtresse de ses décisions et de ses actions, peut vivre difficilement la contrainte de solliciter un tiers pour se déplacer ou accomplir les actes essentiels de la vie.
En étant mobile, une personne du 3e âge se sentira « vivante » et continuera à vouloir l’être. Cela passe notamment par la pratique d’activité physique régulière, des sorties pour faire les courses ou des visites à des proches. Favoriser cette indépendance améliore aussi le confort de vie du senior, reculant ainsi la perte d’autonomie, l’impossibilité de rester à domicile et le placement en établissement spécialisé.
La voiture : formidable outil pour éviter le déclin des personnes âgées !
Des études menées sur l’ensemble du territoire montrent que plus de 4 millions de Français de plus de 60 ans vivraient seuls et connaîtraient un isolement social extrême. En effet, le vieillissement concourt à la perte des relations. Pouvoir sortir de chez soi, que l’on vive en zone urbaine ou rurale, n’est donc pas un luxe, mais bien une nécessité. Il faut garder à l’esprit, qu’une personne qui s’enlise dans la solitude, va rapidement perdre l’estime d’elle-même, laissant place au désespoir. Ce sont ces deux sentiments qu’il faut éviter à tout prix, car ils vont entraîner une dégradation irréversible et rapide du corps et de l’esprit.
La mobilité est, par conséquent, incontournable et nécessaire à la conservation d’une excellente santé mentale et physique des seniors. Il a été clairement établi que l’arrêt de la conduite accélèrerait l’arrivée de symptômes dépressifs, voire de la dépression, et ce, même si d’autres moyens de transport alternatifs sont proposés. La voiture est profondément ancrée dans les esprits comme un symbole de liberté. Ne plus pouvoir y avoir accès est pour beaucoup, malheureusement, « le début de la fin ». Pour repousser ce moment, des solutions simples peuvent être mises en place comme : l’adaptation du véhicule de la personne, la sécurisation de ses trajets quotidien ou encore la participation à des stages de remise à niveau.
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