Raphaël Payet ne lâche pas son objectif
Par Emmanuel Rolland | Le 10/04/2024 | Sports mécaniques
Double vice-champion de France de Supermotard S2, le Réunionnais Raphaël Payet, entend bien chercher cette saison le titre qui lui échappe depuis deux ans.
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Double vice-champion de France de Supermotard S2, le Réunionnais Raphaël Payet, entend bien chercher cette saison le titre qui lui échappe depuis deux ans. Avant de progresser à l’étage supérieur. Cela a bien débuté à Val d’Argenton, lors du premier meeting de l’année.
Si la première étape du Championnat de France de Supermotard a démontré que la bataille pour le titre allait s’avérer disputée cette saison en S2, Raphaël Payet a répondu présent. Deuxième, puis troisième des deux manches au programme de ce premier rendez-vous du calendrier, le jeune Réunionnais est le premier leader du championnat, lui qui n’a qu’une idée en tête : aller chercher le sacre dans la catégorie à la fin de l’année, après deux saisons frustrantes.
La moto, Raphaël Payet l’a découverte à l’âge de… 4 ans à la Réunion. Son père, Patrice, fut pilote en compétition sur l’île avant de devenir Président de la Ligue Réunionnaise. C’est d’ailleurs lui, par le biais de son association Team 974 Deux Zéro, qui a chapeauté l’organisation des courses de Val d’Argenton.
Après avoir pris part à ses premières courses à l’âge de 7 ans, le jeune Raphaël collectionne par la suite plusieurs titres de Champion de la Réunion de Supermotard, mais aussi en Course de Côte, et en Monobike.
En 2019, il dispute sa première année en motocross mais, blessé, il ne peut finir le championnat. Il est remis à temps pour le début du championnat Supermotard Réunion 125, qu’il remporte.
2020 voit sa première apparition en Championnat de France, avec deux courses disputées dans la métropole, remportant sa première manche nationale. En 2021, la famille Payet s’installe dans le sud de la France, à Martigues, afin de se concentrer pleinement sur le Championnat de France. C’est là qu’est née la structure Team 974 Deux Zéro, Raphaël concluant l’année avec la troisième place du championnat.
Tout naturellement, Raphaël Payet fait partie des favoris au titre en S2 en 2022, mais la réussite ne fut pas de son côté, malgré un haut niveau de performance.
« J’avais le niveau pour aller chercher la première place », a expliqué Raphaël à Oovango.com. « Mais, en 2022, j’ai été victime d’une panne mécanique en début de championnat, et j’ai perdu beaucoup de points. Je me suis blessé au deuxième meeting, dès le début de week-end, et cela m’a du coup pénalisé, avec une douleur compliquée à gérer pendant les courses. Après ces deux manches là, j’ai gagné toutes les autres manches, et c’est grâce à ça pu remonter à la deuxième place à la fin du championnat. »
Revanche en 2023 ? Malheureusement pour le pilote réunionnais, cette nouvelle saison allait encore s’avérer frustrante.
« C’était à peu près le même scénario qu’en 2022 », continue-t-il. « Lors de la première manche, c’était compliqué avec la météo, et on a fait un mauvais choix de pneus. Cela m’a fait perdre de gros points. Ensuite, lors de la quatrième manche, à St Amand Colombier, je connais une nouvelle panne mécanique, et j’ai signé un score vierge. J’ai réussi à rattraper tout ça à la fin du championnat, mais j’ai quand même fini deuxième, encore. »
2024 est bien entendu l’année ou Raphaël Payet entend bien décrocher ce titre qui se refuse à lui. S’il sait avoir les moyens pour décrocher son objectif au guidon de sa GasGas, il sait que la partie ne sera pas facile cette année encore, face à des adversaires affûtés – dont le Guadeloupéen Giani Catorc.
« On n’est jamais à l’abri d’une panne mécanique », ajoute le Réunionnais. « Cela peut arriver très vite. Cette année, c’est vrai qu’il y a deux gros clients en moins [dont un autre pilote réunionnais, Alexis Hoareau, monté en S1, NDLR], mais le niveau reste très élevé en S2. La première manche à Val d’Argenton a montré que c’était serré, et cela va être comme ça toute l’année ».
« Mais j’ai de bonnes sensations, je suis plutôt confiant. Dès les essais du samedi à Val d’Argenton, j’étais bien sur la moto. Aux essais chrono je fais la pole. La première manche est un peu compliquée car la météo commençait à sécher la piste, et il y avait beaucoup de poussière. »
Sixième au premier virage de la première manche, il réussit à remonter deuxième. Le premier ayant pris de l’avance, Payet préfère gérer. La deuxième manche démarre avec la grille inversée. 12e sur la grille, il prend un très bon départ, vire cinquième au premier virage puis remonte dans la partie terre, pour boucler le premier tour en tête.
Il fait quasiment toute la course en tête mais, à cinq minutes de la fin, il chute lourdement. Il repart mais un choc dans le ventre (avec le réservoir) lui coupe la respiration. Reparti troisième, il finit à ce rang. Ce qui lui permet d’occuper la tête du général.
« Je retiens le positif », commente Raphaël Payet. « Il y a eu des erreurs mais j’apprends de tout cela, j’avais de la vitesse tout au long du week-end, je suis vraiment content de moi quand même. »
De quoi lui permettre de partir sur de bonnes bases et de poursuivre sa quête, en attendant de viser plus haut.
« Le but c’est d’avoir un titre en S2, et monter en S1 l’an prochain. CDF, fin d’année au Superbiker Mettet en Belgique, fin d’année en octobre.
« Encore plein de choses sur lesquelles j’aimerais travailler », conclut-il. « J’ai encore des choses à voir. En 2022 déjà roulé en 450, en Allemagne, et en mondial aussi. C’était un beau plateau, ça roulait très vite, mais j’ai pu montrer qu’un gamin de 17 ans pouvait rouler avec les grands. J’ai fait une belle performance en mondial, avec un top 5 en rookie à Carole. »
« Le S1, c’est vraiment la catégorie reine, surtout en mondial, il y a un vrai palier. Ce n’est pas le même stress, pas la même préparation, il faut bosser plus physiquement et mentalement. C’est un autre monde. »
Raphaël Payet a les moyens d’aller jouer avec les meilleurs de sa discipline. Mais, en attendant, il a une quête à accomplir.
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