Randy Grocravla : l’héritier de la moto
Par Gianny Gabriel | Le 05/12/2022 | News | Sports mécaniques
oOvango est parti à la rencontre de Randy Grocravla, un champion de supermotard et un digne héritier de la moto. Découvrez son portrait.
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Oovango : Peux-tu te présenter, qui es-tu ?
Randy Grocravla : Je suis Randy Grocravla, j’ai 31 ans, je vis à Fort de France, j’ai grandi à Schoelcher et j’ai débuté la moto à 4 ans.
Oo : À quel âge as-tu débuté la moto ? Par quelle discipline ?
RG : J’ai commencé par le motocross à 4 ans. Dès l’âge de 7 ans je commence le supermotard sur le parking du stade de dillon. Aujourd’hui j’ai 31 ans et la discipline a bien évolué depuis.
Oo : Tu es le fils du regretté très célèbre « Linlin », très connu dans la moto en Martinique. Il t’a forcément mis le pied à l’étrier. Ça t’a facilité la vie ?
RG : Oui mon père m’a « laché dans le bain » car lui-même était un grand pratiquant de moto.
Est-ce que ça m’a facilité la vie ? On dira oui et non. On est sur une île et forcément la moindre popularité déclenche des connaissance et certaines ouvertures. Du coup ça a ses avantages et ses inconvénients. Mais j’ai toujours évité de prôner que je suis le fils de Linlin. C’est vrai que ça aide pour certaines choses mais des fois ça peut être un inconvénient donc voila…
Oo : Cela ne t’a pas empêché de gagner des titres et d’avoir une belle carrière, quel est ton palmarès ?
RG : Mon palmarès est le suivant : Champion de Guadeloupe en 2014, Champion de Martinique et vice champion de Guadeloupe en 2015. Mais aussi des apparitions à plusieurs manches du championnat de France, des Etats-unis, mais aussi dans la Caraïbe. C’est-à-dire Saint Vincent et Sainte-Lucie. J’ai aussi eu une belle expérience en roulant en Suisse. Surtout mon événement préféré, mon événement phare, le « Superbiker de Mettet » en Belgique. Une très grande course qui regroupe tous les meilleurs pilotes du monde. Cela pendant trois jours on peut dire que c’est « the place to be » si on aime la moto…
Oo : Quels sont tes meilleurs et pires souvenirs, racontes nous quelques anecdotes.
RG : Il y a beaucoup de pires et meilleurs souvenirs, mais il y en a un qui est à la fois mon pire et mon meilleur souvenir. Ça se passe au « SuperBiker de Mettet » justement, en 2014. Je participe à une manche qualificative où on ne garde que les 8 premiers. Je pars « fonds de grille », c’est-à-dire 60e. Dès le début de la manche je dois faire face à des problèmes de freins et je perds les freins arrière. Je réussis cependant à faire une super course et à remonter 6e d’une course intense.
Je suis très content, et dans l’euphorie, et comme à l’accoutumée à Mettet, je fais une roue arrière. Mais… en oubliant que je n’ai pas de frein arrière : élément important pour maîtriser le « cabrage ». Du coup je fais ce qu’on appelle un « soleil ». Je chute après l’arrivée. Et malgré ma qualification, le médecin de la course m’interdit de remonter sur la moto. La course s’arrête là pour moi… Un weekend qui nous a coûté cher en émotion et en matériel, mais ça reste mon meilleur souvenir, car j’ai remonté tous les pilotes sur le circuit de Mettet.
Bien sûr mon meilleur souvenir c’est les deux courses que j’ai remporté en catégorie challenger au championnat de France en catégorie 450. En plus c’était le jour de mon anniversaire en 2015 à Clermont-Ferrand. C’était la première fois que je gagnais une compétition dans l’hexagone, et j’ai aussi gagné à l’Alpes-d’Huez qui est pour moi une symbolique car c’est une course phare. Il n’y a plus de course de supermotard là-bas d’ailleurs mais bon… Cela fait partie des meilleurs souvenirs.
Oo : Que ce soient Bellérophon, Bosse, Dacy, Labamar, Marie-Luce, ou plus récemment Catherine ou Catorc, la Maritnique a produit beaucoup de champions dans la discipline…
RG : Oui effectivement la Martinique terre de champions, malgré le manque énorme d’infrastructure, on arrive à sortir de très bons pilotes. De très bons éléments, qui arrivent à nous représenter à travers le monde, au niveau national et à travers l’Europe. C’est vraiment dommage car si on avait de quoi s’améliorer au niveau des structures, on aurait pu avoir encore plus de champions, plus de talents. J’espère vraiment qu’un jour on pourra avoir des infrastructures adaptées aux talents présents sur l’île. Et cela pas que pour la moto, il y a aussi le Karting et les sports automobiles.
Oo : Comment vois-tu le futur de la moto en Martinique ?
RG : Mon souhait pour l’avenir de la moto en Martinique serait déjà de se débarrasser de toutes les polémiques qu’il y a autour du sport motocycliste sur l’île. Car ce qui est en train de se passer pénalise les jeunes. Cela ne permet pas au sport de se développer. Les disciplines motocross et supermotard sont un peu en train de régresser, il faut repartir sur de bonnes bases, recommencer à 0. Essayer de tout restructurer dans des conditions saines, c’est important. Porter des jeunes, des nouveaux. Il faut que nous formions les plus jeunes, c’est eux l’avenir. Je ne vais pas dire que notre temps est passé, mais il faut que l’on transmette.
Aujourd’hui moi j’ai un petit garçon, au fond de moi j’aurais aimé qu’il fasse de la moto, mais dans des conditions saines, pas avec des polémiques. Donc mon projet c’est cela, faire de la moto, mais dans des conditions correctes, à tous les niveaux. Repartir sur la moto dans un bon esprit. Tout ce qui doit se faire aujourd’hui, c’est en pensant aux jeunes de demain.
Mais me concernant j’avoue que ce serait bien de reprendre un départ avec tous les pilotes de l’époque que ce soit en Martinique ou en Guadeloupe. Histoire de revivre de bons moments ! En Guadeloupe ils courent toujours malgré ils ont moins de structure pour le supermotard. Au moins, eux, ils ont un terrain de motocross, où vont rouler des Martiniquais ; mais effectivement je serai ok pour reprendre le guidon pour faire revivre aux martiniquais des courses comme à l’époque.
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