Bientôt un nouveau pont à Cayenne pour relier l’espace !
Par Aurélien Voirin | Le 26/11/2021 | Actu
Le franchissement de la rivière de Cayenne par deux nouvelles voies de circulation vers Kourou et Saint-Laurent du Maroni sécurise à « pont » nommé l’avenir économique de la Guyane. À l’étude depuis 2010, ce projet de doublement du pont du Larivot serait sur le point de se concrétiser. Explications.
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En Guyane, la rivière de Cayenne avait déjà son « pont du Larivot » (Route Nationale 1), puis son « pont des Cascades » (Route Départementale 5), désormais c’est un 3e ouvrage de franchissement qui devrait voir le jour prochainement entre Matoury et Macouria. Concrètement, le projet consiste à dédoubler l’infrastructure actuelle du pont du Larivot en construisant en aval d’ici 2024 un second ouvrage d’une longueur de 1312m. Il est prévu à terme de doubler puis de répartir l’actuelle circulation en sens unique sur chacun de ces 2 ponts, de telle sorte que le sens Macouria vers Matoury serait assuré par l’ancien, tandis que celui de Cayenne vers Kourou le serait par le nouveau.
Plus moderne et plus large que l’ancien, cet ouvrage supplémentaire permettra de fluidifier le trafic routier de la RN1 tout en sécurisant un axe routier devenu économiquement crucial pour plus de 20 000 véhicules chaque jour. Et là où l’ancien pont de 9m de large ne comportait que 2 voies et seulement un trottoir étroit, le nouveau atteindra 13m de large, ce qui permettra d’y loger 2 voies principales traditionnellement utilisées par les voitures et poids-lourds, ainsi que 2 autres voies réservées respectivement aux piétons et aux véhicules à 2 roues. Entièrement financé par l’état, cet ouvrage d’art d’un montant de 127 millions d’euros devrait également assurer la création d’un millier d’emplois sur 4 ans.
Sommaire
En 2024, Cayenne sera 2 fois plus proche de Saint-Laurent du Maroni
C’est en 1976 que la décision de construire le premier pont avait été prise afin de franchir la rivière plus rapidement qu’avec le bac fluvial étriqué qui était en service jusque-là. Puis en 1990, une réfection complète de la RN1 avait été réalisée dans l’optique notamment de faciliter la logistique croissante des convois de fusées Ariane du CNES et de l’ESA, le long de la célèbre « route de l’espace », vers le prestigieux centre spatial de Kourou.
L’importance économique de la RN1 n’a depuis jamais cessé de croitre, en particulier avec l’arrivée de Roskosmos en 1996 à Sinnamary, puis celle du programme Vega en 2012 à Kourou. Véritable poumon économique pour tout le territoire, le Centre Spatial Guyanais (CSG) poursuit aujourd’hui encore son développement en générant de nombreux flux de déplacements qui s’ajoutent au trafic routier de l’axe Est-Ouest constitué par les villes de Cayenne et Saint-Laurent du Maroni.
Un 3e pont du Larivot sur la rivière de Cayenne avant 2050 ?
En 2021, ce pont du Larivot reste donc pour l’instant l’unique infrastructure routière qui permet de desservir correctement tout l’Ouest de la Guyane via la RN1, ce qui constitue un risque majeur. Or, tous les guyanais se souviennent qu’en 2009, bien que régulièrement entretenu et inspecté, l’ouvrage avait dû être fermé à la circulation pour cause d’affaissement du tablier, après rupture du pieu métallique amont de sa 13e pile.
Cet incident avait ensuite obligé durant 4 mois tous les automobilistes à emprunter une petite route départementale plus longue et nettement plus lente, tandis que la circulation des poids-lourds avait été carrément immobilisée, faute de déviation possible. Si demain le passage des transports exceptionnels (jusqu’à 120 tonnes) était dorénavant assuré par ce pont « neuf » du Larivot, l’ancien ouvrage n’aurait plus à le supporter, ce qui éviterait précisément que pareille mésaventure ne se reproduise.
Aucune inquiétude, lors de sa dernière inspection périodique en 2020, la durée de vie du « vieux » pont (désormais sous protection cathodique) a été estimée encore à 30 ou 40 ans. Néanmoins le temps presse. Car en raison de l’instabilité de ses fondations sous-marines en Mangrove et de la corrosion accélérée de ses structures métalliques par des bactéries, ce pont « Larivot millésime 1976 » devra ensuite être nécessairement à son tour remplacé par un 3e pont !
…alors ce pont, trop loin ?
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