Le boom des services d’esthétique automobile à La Réunion
Par Ophélie Vinot | Le 24/01/2022 | Tuning
À La Réunion, les services d'esthétique automobile se répandent de plus en plus. On parle beaucoup du carwash mais le detailing connaît également son petit succès, même si les Réunionnais semblent le pratiquer d'une façon un peu moins poussée qu'à son origine.
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Oovango vous expliquait la pratique du detailing dans son article « Detailing automobile, nouvelle tendance ?« .
Ce service se distingue du carwash car le véhicule est traité plus en profondeur et plus minutieusement. Et avec des outils et des produits bien spécifiques. « Au Japon, ils peuvent utiliser des cires différentes selon la couleur du véhicule : ils vont utiliser une cire qui donne de l’éclat au blanc mais pas au noir, par exemple. Ce sont des cires qui mettent en valeur les différentes couleurs. Leurs techniques sont très poussées », explique Clément Gavaudin, propriétaire d’une entreprise de service carwash et detailing depuis plusieurs années : Clem’s Car Wash. « En Amérique, ils sont vraiment très minutieux. Par exemple, pour nettoyer les portes d’une voiture, ils vont prendre un chiffon pour une porte, puis un autre chiffon pour l’autre porte, etc. Ils passent le pinceau au millimètre près partout. Moi aussi je passe le pinceau, mais pas comme eux. Ils vont enlever les jantes, parfois même le garde-boue, ils vont mettre la voiture sur un pont et nettoyer dessous,… ».
Sommaire
Une pratique un peu différente du detailing à La Réunion
Pour Clément, si on s’en tient à la pratique américaine, son origine, très peu de Réunionnais exercent réellement en tant que detailer. « Personnellement, je fais du detailing mais pas du detailing à 100%, ça serait mentir. Je fais du detailing, je travaille dans le détail, je fais du polissage et de la correction, mais ce n’est pas du detailing à fond ».
Au Tampon, Christopher Fontaine de Chris’O’Details voit les choses un peu différemment. « Pour moi, le detailing c’est une discipline, c’est un calme, c’est une méthode et c’est surtout beaucoup de passion », affirme-t-il. Il a lancé son entreprise de detailing il y a bientôt un an. « À La Réunion, on est loin des États-Unis mais on arrive à avoir de très beaux résultats lorsqu’on travaille avec passion et avec la bonne méthodologie ».
Des services d’esthétique automobile… Une volonté avant tout esthétique
« Les Réunionnais sont de vrais passionnés de l’automobile donc en priorité, la voiture doit être propre », affirme Tiboule Laljy, gérant de Racing Auto Parts, à St Denis. Il a ouvert son centre de lavage à Sainte Clotilde, en toute fin d’année dernière. Le 27 décembre 2021 plus précisément. « Là où on est placé, en face du magasin But, personne ne lave les véhicules », explique-t-il. « Donc on s’est dit que ça serait une bonne idée d’ouvrir un centre ».
Tiboule observe une nette augmentation des centres de services d’esthétique automobile sur l’île. « Ça [le marché de l’esthétique automobile] prend énormément d’ampleur à La Réunion. Nous, on a réalisé notre projet mais j’ai plein d’amis aussi qui faisaient et qui sont en train de mettre en place leur showroom », raconte-t-il. « Aujourd’hui, c’est en train de fleurir de partout et c’est super parce que ça crée de l’emploi. Ça permet aux gens de tester plusieurs enseignes, de déposer et de faire confiance pour l’entretien de leur véhicule ».
Clément Gavaudan est du même avis. Pour lui, tout a commencé sur les réseaux sociaux, aux Avirons. « Quand j’ai commencé à faire du carwash, il n’y avait pas autant de personnes qui proposaient ce service », raconte-t-il. « Moi, je me suis lancé sur Snapchat. J’ai donné de la valeur à mon travail grâce à ça ». Depuis, Clément remarque que beaucoup de personnes ont osé. « Je ne dis pas que je suis le précurseur du lavage, ce n’est pas vrai ! Il y a des gens qui sont là depuis 20 ans. Mais sur les réseaux sociaux, du moins sur Snapchat, j’ai lancé cette tendance-là. Depuis, je vois de plus en plus de gens qui font ça ». Pour le jeune Avironnais de 21 ans, beaucoup de personnes tentent également de percer dans le carwash pour « dépanner ». « Pour un complément de salaire, on va dire », conclut-il.
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