Giani Catorc, le talent pressé de la Martinique
Par Emmanuel Rolland | Le 28/02/2024 | Actu | Moto | News | Sports mécaniques
Giani Catorc, jeune talent martiniquais du Supermotard, s'apprête à briller sur les circuits internationaux. Pour vous Oovango l'a rencontré.
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A 16 ans à peine, le jeune pilote martiniquais Giani Catorc fait figure d’authentique espoir du championnat Supermotard. Après des titres acquis au niveau régional, et national, ce dernier s’apprête à disputer un calendrier monstrueux en 2024, qui le verra évoluer en championnat de Guadeloupe, de France, d’Europe, et même du monde. Présentation, avant une première sortie en piste le 3 mars du côté de Basse-Terre.
A l’âge où de nombreux enfants s’amusent avec des jouets de leur âge, GIani Catorc était déjà monté sur une moto. « J’avais trois ans ! », explique-t-il à Oovango. « Cela devait être fin 2010, début 2011. Mon père faisait de la moto en Martinique, notamment des courses de côte, et j’étais encore tout petit quand j’ai eu un guidon entre les mains pour la première fois. A vrai dire, je n’ai plus tellement de souvenirs de ces premiers moments, mais apparemment ça m’a beaucoup plus ! »
Tellement que le jeune homme originaire de Fort-de-France a commencé à sillonner les terrains d’entraînements et de compétition dans sa Martinique natale. Après deux ans de découverte sur une petite Peewee 50, ce dernier est passé à la vitesse supérieure avec une KTM 50 Mini, puis une KTM 50 Senior. « Là, ça commençait à aller plus vite », continue-t-il. « Et surtout en Senior, où c’était un peu plus puissant. J’ai tout de suite aimé. Mon père m’a demandé si je voulais continuer, et ma réponse était évidemment oui. »
Les compétitions de motocross et de supermotard allaient ainsi très vite s’enchaîner, avec notamment les titres de champion de Guadeloupe de sa catégorie, en motocross et en supermotard. Il n’avait même pas dix ans. « Pour progresser en Supermotard, il faut faire du motocross », continue-t-il. « C’est une discipline qui rassemble un peu tout. On a toujours fait les deux ensemble. »
En 2018, Giani Catorc passe une nouvelle étape et découvre pour la première fois les compétitions en Métropole. Pour sa première année loin des Antilles, il devient vice-champion de supermotard en catégorie S4 (85 cc), le plus jeune de la catégorie. « C’était vraiment un grand changement. En Martinique, on courrait principalement sur des parkings, en Guadeloupe, sur des routes. Là, en Métropole, je me retrouvais à courir sur des vrais circuits, plus larges, avec plus de vitesses, des trajectoires différentes. J’étais un pu perdu au début, mais heureusement j’étais bien accompagné. »
Mais Giani prend vite ses marques, et décroche son premier titre de Champion de France de Supermotard (S4 85 cc) en 2019. Le COVID vient plomber les compétitions à travers le monde, et seulement deux courses sur huit du Championnat de France de Supermotard seront disputées. Il est toutefois officiellement classé deuxième du championnat S4 cette année-là. 2021 sera la dernière année en catégorie S4 de Giani Catorc, et quelle année ! Champion de France, il décroche également, en parallèle, le titre de Champion d’Europe.
Cap sur la catégorie S3 en 2022, avec cette fois une moto de 125 cc entre les gants. « Là, on commence vraiment à être sur des grosses motos, puisqu’on est sur le même gabarit que les 250 et 450 cc, c’est le même châssis, bien que ce ne soit pas la même puissance. Je me suis bien entraîné pendant l’hiver, et ça a payé. Avec ma 125, j’étais confronté à des pilotes sur 250, et j’ai quand même été titré Champion d’Europe de la catégorie. »
Fort logiquement, Giani dispose d’une 250 en 2023, une année qui l’a vu également effectuer ses débuts en Championnat du monde, à 15 ans à peine. Mêlé pour la première fois au peloton des pilotes adultes, le Martiniquais doit se faire sa place, mais il se bat déjà pour les premières places après quelques manches.
Il est ainsi en lice, une nouvelle fois, pour le titre de Champion de France, mais aussi de Champion d’Europe, lorsqu’il est victime d’une lourde chute sur le circuit de Mirecourt, dans l’est de la France. Touché à la rate, et victime d’un pneumothorax, il est contraint de mettre sa saison entre parenthèses.
Après des mois de convalescence, il remonte en selle dès le mois d’octobre à l’occasion de la course de Mettet, en Belgique, puis finit son exercice avec deux victoires sur les deux dernières courses du Championnat de Guadeloupe. « Après mon accident, j’avais la hargne. Je ne voulais pas terminer sur une mauvaise note ».
En 2024, le programme s’annonce chargé pour Giani Catorc, inscrit en CREPS en Guadeloupe (section Motocross), et qui disputera des manches du Championnat Supermotard de Guadeloupe (avec un premier rendez-vous dès le 3 mars à Basse-Terre), et s’alignera également sur des manches de course de côte.
Cap également sur l’Hexagone avec le Championnat de France Supermotard S3 – 250 cc, le championnat d’Europe 250 cc (sur Gas Gas), et le Championnat du monde 450 cc, sur KTM.
« L’objectif est de jouer le titre en Championnat de France, et en Championnat d’Europe. En Championnat du monde, je serai inscrit dans la catégorie des moins de 23 ans, et l’objectif sera de terminer sur le podium final. »
A 16 ans à peine (il fêtera ses 17 ans en décembre), Giani Catorc a déjà fait du chemin dans son sport. Et entend poursuivre cette année sa courbe de progression.
« Il y a encore beaucoup de choses à améliorer », conclut le Martiniquais. « On a fait une belle saison l’an passé, avant mon accident à Mirecourt. Cette année, on fera tout pour performer. Je me prépare à une année où je disputerai le plus de compétition depuis le début de ma carrière, même si j’ai déjà roulé à la fois en Championnat de France, d’Europe et du monde l’an passé. »
« Je pense que j’ai progressé au niveau de la gestion de la pression. Il y avait beaucoup de stress au début, mais j’arrive mieux à la gérer maintenant. »
Seul bémol : Giani Catorc peine, chaque année, à boucler le budget nécessaire à la pratique de son sport. Mais, avec un tel talent, nul doute qu’il trouvera les partenaires pour l’accompagner jusqu’aux sommets.
Le rendez-vous est donc pris pour le Grand Prix de Basse-Terre, en Guadeloupe (Circuit Gerty Archimède), le 3 mars, pour la première sortie en course de l’année. Avant d’enchaîner avec la première manche du Championnat de France de Supermotard, les 16 et 17 mars, à Val d’Argenton.
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