Drogue au volant, problème au tournant
Par Maître Philippe Placide | Le 27/01/2022 | Conseils achat / vente | Guides & Essais | Sécurité routière
La conduite est une activité pouvant s’avérer dangereuse par nature. Or, Les drogues perturbent la capacité du cerveau à traiter correctement les informations. Outre leurs effets néfastes sur la santé, les drogues (ou stupéfiants) représentent un réel danger pour les usagers de la route. Faisons le point sur la drogue au volant.
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Les drogues rendent le conducteur inapte à la conduite, quelle que soit le produit absorbé.
C’est la raison pour laquelle, la drogue au volant ou l’alcool est interdit dans la quasi-totalité des pays du monde ; D’ailleurs, si vous connaissez un pays ou cela ne l’est pas, dites le nous en commentaire !
Sommaire
Les différentes familles de drogues
Il existe plusieurs familles de drogues :
- Diminution la vigilance et les réflexes
- Stimule le système nerveux central et rendent impulsif et euphorique, puis fatigué et non vigilant.
- Celles qui dépriment le système nerveux central, ralentissant la vitesse de traitement des informations.
- Modification de la perception de la réalité.
Dans tous les cas, la drogue au volant a les mêmes résultats : altération des facultés nécessaires à la conduite et dégradation des réflexes.
Leurs effets sont d’autant plus dangereux que le conducteur sous l’emprise de la drogue n’est JAMAIS conscient de la diminution de ses capacités, mais crois à l’inverse devenir le meilleur « pilote » du monde.
Différents effets / différentes drogues
Voyons, avec les drogues les plus répandues, les conséquences sur notre cerveau.
Le cannabis (au volant) entraîne :
- Une baisse de la vigilance et de l’attention
- Une mauvaise coordination des mouvements du conducteur
- Un allongement du temps de réaction (c’est le temps avant de penser à appuyer sur le frein par ex)
- Une diminution de la vue et de l’ouïe
- Parfois des hallucinations
Combien de temps pour conduire après avoir fumé un joint de cannabis ?
Les effets peuvent persister jusqu’à 6 heures. Cependant, pour éviter un test salivaire positif, les fumeurs occasionnels sont avantagés puisque la présence de THC dans la salive devient indétectable après six à huit heures. Chez les fumeurs réguliers, ce laps de temps peut durer jusqu’à 24 heures et jusqu’à 8 jours pour les fumeurs intensifs.
Toutefois, les fumeurs réguliers sont avantagés sur un domaine : ils retrouvent leurs pleines capacités de réaction beaucoup plus vite que des fumeurs occasionnels. Mais cela ne compte pas en cas de dépistage ! Ils restent donc désavantagés.
Info sécurité routière et drogue
Selon la Sécurité Routière, 230 personnes mourraient chaque année sur les routes à cause du cannabis.
En effet, la conduite sous l’effet du cannabis multiplie par 2 le risque de causer un accident mortel et par 15 si en plus on a consommé de l’alcool.
La cocaïne et ecstasy entraînent :
- Un sentiment d’euphorie
- Le sentiment de « toute puissance » et de grande intelligence.
- Impulsivité et prise de risque au volant
Cet effet dure entre 2 et heures
À la descente de l’effet, ces drogues entraînent :
- Malaise
- Anxiété
- Tristesse
- Grande fatigue
Le LSD et les champignons entraînent des :
- Hallucinations et un détachement de la réalité de la conduite.
- Troubles de la clarté de la vision
- Délires (ex penser que sa voiture peut voler)
- Crises de panique (ex : se sentir agressé par un autre automobiliste qui ne fait que passer à côté…)
Attention : Il existe un risque d’effet « flash-back », c’est-à-dire que les effets de ces drogues peuvent apparaître à nouveau, alors même qu’on n’en a pas repris.
Le poppers et les colles entraînent :
- Des troubles visuels
- Risque important de somnolence.
L’héroïne, la morphine entraînent :
- Une diminution de l’activité du cerveau.
- La vigilance diminuée
- Des mouvements plus lents
- Un temps de réaction qui s’allonge
- La somnolence se manifeste plus rapidement
- La vision nocturne s’altère fortement (éblouissement etc..)
La kétamine entraîne :
- Cet anesthésique vétérinaire provoque un engourdissement général du corps
- Une désorientation,
- Des hallucinations.
Dépistage de la drogue
Selon la loi, un dépistage peut être obligatoire, facultatif ou préventif.
Quand le dépistage de drogue est-il obligatoire ?
En cas d’accident mortel ou corporel (blessures) le dépistage est obligatoire.
Quand le dépistage de drogue est-il facultatif ou préventif ?
Le dépistage est possible aussi, mais pas obligatoire, dans les cas suivants :
- En cas d’accident qui cause « uniquement » des dommages matériels ;
- Dans le cas où une infraction au code de la route a été commise ;
- Et lorsqu’il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’un conducteur a fait usage de stupéfiants.
Enfin, en plus de ces trois situations, les conducteurs d’un véhicule, même à l’arrêt, peuvent se soumettre à un test de dépistage des stupéfiants. En cas de conduite accompagnée, même l’accompagnateur d’un élève conducteur peut également être soumis au dépistage.
Procédure de dépistage
Il y a quatre familles de substances recherchées par les tests pratiqués au bord de la route : le cannabis, la cocaïne et le crack, les opiacés et les amphétaminiques qui comprennent notamment les amphétamines, la méthamphétamine et l’ecstasy (MDMA).
Test salivaire pour détecter la drogue
Le dépistage salivaire se pratique directement par la police et la gendarmerie au bord de la route, lors du contrôle. C’est pour cela qu’il est le test le plus fréquemment utilisé par les forces de l’ordre.
Test urinaire pour détecter la drogue
Le test urinaire, lui, nécessite la présence d’un médecin et d’un lieu adapté. La raison pour laquelle, il est moins utilisé que le test salivaire.
Les résultats des dépistages sont obtenus en quelques minutes. Si le test est négatif, la procédure de contrôle s’arrête et le conducteur repart. S’il n’a pas commis d’autres infractions, bien entendu. Si le résultat est positif, les forces de l’ordre retiennent le permis de conduire pour une durée maximale de trois jours et effectuent un deuxième prélèvement salivaire.
Prise de sang pour détecter la drogue
Les autorités informent également le conducteur qu’il peut demander à ce que soit réalisé un prélèvement sanguin qui lui permettra de demander une contre-expertise ou de faire vérifier qu’il prend des médicaments et non des drogues. Si le conducteur fait cette demande, il est alors emmené par les policiers auprès d’une personne habilitée à faire le prélèvement.
Le prélèvement est ensuite analysé par un laboratoire d’analyses toxicologiques agréé. Si aucune trace de drogue n’est trouvée, la procédure s’arrête. Cependant, si l’analyse du laboratoire trouve des traces d’un stupéfiant alors l’infraction de « conduite après usage de stupéfiants » est constituée. Le conducteur est donc passible de poursuites judiciaires.
Les différentes sanctions de l’usage de drogue au volant
Quelle sanction pour la drogue au volant ?
– Retrait de 6 points du permis de conduire.
– Suspension ou annulation du permis.
– 4 500 euros d’amende.
– Immobilisation ou confiscation du véhicule.
– Peine de prison (jusqu’à 2 ans).
Les sanctions sont majorées en cas de consommation d’alcool et de drogue !
Quelle sanction pour conduite sous stupéfiant + sous emprise d’alcool ?
– Retrait de 6 points sur le permis.
– Suspension ou annulation du permis.
– 9 000 euros d’amende.
– Immobilisation ou confiscation du véhicule.
– Peine d’emprisonnement (jusqu’à 3 ans).
Attention : Vous risquez jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende si vous êtes responsable d’un accident corporel (blessures mêmes légères).
Attention Vous risquez jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende si vous êtes responsable d’un accident mortel.
Peuvent s’y ajouter des peines complémentaires :
- Suspension du permis pour une durée de 3 ans au plus (sans aménagement possible en dehors de l’activité professionnelle)
- Annulation du permis et 3 ans maximum d’interdiction de demander un nouveau permis
- Peine de travail d’intérêt général
- Peine de jours-amende
- Interdiction de conduire certains véhicules, y compris les véhicules sans permis, pour une durée de 5 ans au plus
- Obligation d’accomplir, à vos frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière
- Obligation d’accomplir, à vos frais, un stage de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants
- Confiscation de votre véhicule
Bonne Route.
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