Dossier – Convertir les centrales EDF Outre-mer aux biocarburants : est-ce bien raisonnable ? (III)
Par Redaction | Le 04/12/2023 | Environnement | Green
Dernier volet de notre dossier consacré au projet d'EDF d'alimenter toutes ces centrales outremer avec du biocarburant d'ici 2033. Ici, nous soulignons le besoin d'une approche spécifique à chaque région et répondant au besoin de sobriété, d'autonomie et de mobilité bas- carbone.
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Sommaire
Sobriété, autonomie, mobilité bas-carbone : partager une vision de l’énergie décarbonée, territoire par territoire.
Comment esquisser d’autres solutions ? Il n’y a pas de solution magique ni unique, il faut la construire territoire par territoire. Il n’est pas certain que le cadre méthodologique de la PPE ait permis partout un vrai débat et l’émergence de solutions réalistes. Un peu comme la PPE précédente qui dès sa publication trahissait immédiatement pour certains territoires son échec assuré. Celui-ci fut d’ailleurs confirmé 5 ans plus tard.
Tout ce qui pourra promouvoir l’autonomie énergétique et économique des territoires, et répondre à ses besoins fondamentaux comme celui de la mobilité bas-carbone doit être massivement privilégié. On pense par exemple à un équipement massif des ménages en photovoltaïque. Celui-ci devra s'accompagner de solutions de stockage localisées et smart grid, y compris avec les batteries des véhicules électriques. Avec un investissement massif pour aider les ménages à s’équiper, le besoin résiduel en biocarburants deviendrait moins important. Cela stabiliserait alors les coûts d’accès à l’énergie. Les ménages davantage habitués à une énergie rare entreraient plus facilement dans cette logique de sobriété qui est indispensable. Ceci y compris pour le choix de leur solution de mobilité : véhicules plus petits, rechargeables facilement car les distances sont limitées, etc. Par cet investissement local, l’autonomie énergétique et économique des Outre-mer serait renforcée.
Utiliser la bonne énergie au bon endroit !
Au fond, avec une énergie rare et chère, la loi qui consiste à utiliser la bonne énergie au bon endroit est le nouveau principe à respecter. Avant, on pouvait sans grand dommage faire un peu ce qu’on voulait avec les énergies fossiles. Maintenant le défi est immense et il s’agit de le relever. Se contenter de remplacer les énergies fossiles par des bio-carburants sans adopter une vision globale ne répond pas à l’approche systémique nécessaire.
Alors que cette proposition d’EDF est en passe d’être intégrée à la nouvelle PPE, on est en droit de se demander s’il y a eu suffisamment de débats sur cette question. Et à ce stade, on peut en douter. Les acteurs alternatifs de l’énergie ont-ils été suffisamment consultés ? Entendons-nous bien, il ne s’agit pas d’opposer les acteurs. Le difficile chemin de la décarbonation de l’électricité dans les outremer demandera la coopération entre tous.
La question est complexe et systémique. Nous ne pourrons la résoudre ni sur un coin de table, ni par l’optimisation des investissements d’un seul acteur. Chacun des acteurs a sa part à apporter pour décarboner l’électricité dans les Outre-mer. Par ailleurs, il est loin d’être trop tard pour réexaminer les choses.
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