Bryan Moussa, les chevaux dans la peau
Par Sportcom 974 | Le 30/09/2021 | Sports mécaniques
Maréchal-ferrand dans le civil, le jeune réunionnais est féru de sport automobile. Coup de projecteur sur une personnalité qui porte un regard particulier sur le monde du rallye.
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Dans le petit monde des pilotes de rallye, il est de ces phénomènes qui se révèlent au grand public pour différentes raisons. Le jeune pilote réunionnais Bryan Moussa est de cet acabit. Maréchal-ferrant de profession, Bryan est habitué à gérer les chevaux un par un. Après avoir démarré en sport automobile dans le baquet de droite au poste de copilote, notre adorateur de chevaux a copiloté de sacrées références locales.
Débutant pour son premier rallye lors de l’épreuve bourbonnaise reine: le Tour Auto en 2018, le jeune Bryan naviguait Enzo Eclapier à bord d’une modeste Saxo N2 avant de rejoindre le très vite Loïc Bellus avec qui il goûtait aux joies d’une victoire de classe (N2) et d’intégrer le top20 d’un rallye.
En 2019, il intègre l’habitacle d’une R2 beaucoup plus récente toujours au poste de copilote avant de tracer sa propre voie en tant que pilote juste après et bouclait sa première saison «à gauche» d’abord au volant d’une 206XS engagée en N2. En toute fin de saison, le prometteur et spectaculaire Bryan optait pour une petite 205Gti 1600 en F2000 avec laquelle il évolue encore actuellement. «Cette voiture est fabuleuse pour démarrer en rallye. C’est sans doute une des moins puissantes ce qui fait qu’on est constamment à la limite de la voiture.» s’amusait Bryan. «Pour des raisons de contraintes budgétaires, je roule en Promo (pneus de série NDLR) ce qui veut dire qu’on est également à la limite des pneus partout!»
Sommaire
Franchir un cap
Remarqué par tous les amateurs de pilotage à la limite, Bryan porte un regard étonnamment mature sur ses performances malgré son peu d’expérience. «Quand je vois les images de mes passages, c’est vrai que ça peut paraître impressionnant.» analysait Bryan. «Mais ma voiture actuelle a besoin d’être pilotée comme ça. Il faut la bousculer pour l’obliger à tourner. Si on ne transfère pas les masses arrière à l’inscription, elle ne pourra pas tourner, elle va souvirer. Celà tient à la définition technique de ma voiture. Il faut tirer du câble comme on dit! C’est spectaculaire, mais cette mise en appui est une nécessité pour améliorer les chronos. On n’a pas le choix. Souvent, la glisse est l’ennemie de la performance mais compte tenu de cette voiture et de mes pneus, c’est la seule solution.»
La 205 Gti comme monture
Compte tenu de cette analyse pointue, il est évident qu’aujourd’hui Bryan ne se contente pas de conduire vite mais conscientise et adapte sciemment des contraintes de pilotage. «Quand on est pur amateur comme moi et ma super équipe, l’objectif est avant tout de rechercher notre amélioration propre avant même de lorgner sur les performances des autres.» expliquait-il. «C’est comme dans la vie: il y aura toujours d’autres qui seront meilleurs. A nous de comprendre pourquoi et s’améliorer pour se rapprocher d’eux voire plus encore…» souriait l’amateur de cavalerie.
Afin de poursuivre son développement et arriver à ses propres limites avant de chercher à les dépasser, Bryan sait qu’il doit maintenant franchir un step:
«Honnêtement, je ne vois pas trop comment je pourrais encore améliorer mes chronos avec ce matériel. Mon équipe fait un boulot de dingue pour l’amener au maximum de ses capacités et j’ai vraiment le sentiment que grâce à leur travail, là on y est! Mon navigateur Zoubeir (Baiyante NDLR) est au top, on s’amuse beaucoup et on prend beaucoup de plaisir. Maintenant il faut qu’on arrive à disposer d’un matériel plus récent qui nous permettra de voir où on en est par rapport à d’autres. C’est aussi ça le rallye. C’est en affrontant les meilleurs qu’on progresse. Si eux arrivent à signer un chrono bien meilleur que le nôtre c’est que la voiture en est capable et donc qu’on doit trouver les solutions pour nous en rapprocher.»
Le rallye de Saint-Joseph en mire
A moins d’un mois de la prochaine joute réunionnaise: le 14e Rallye de Saint Joseph, Zoubeir et Bryan n’ont pas encore trouvé la clé pour grimper de catégorie. «C’est clairement court pour le Saint Jo’.» confirmait le talentueux maître destriers. «Mais on travaille d’arrache-pied pour pouvoir s’aligner au rallye des 1000km (3/5 Décembre NDLR) dans une voiture de top15. Ce sera une étape importante en vue de 2022.»
Nous ne pouvons que souhaiter à Bryan et son équipe de pouvoir avancer dans ses projets tant son talent et son analyse démontrent un niveau de maturité étonnant. Une chose est sûre, Bryan fait très clairement partie des pilotes à suivre sur le plateau réunionnais, voire au-delà…
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