Bwadjak : Quand l’art et la mécanique font vibrer le carnaval martiniquais

Par Redaction | Le 03/03/2025 | Actu | Insolite | L'auto & vous | News

Nées d’un besoin pratique, les Bwadjak sont devenues un symbole du carnaval martiniquais. Elles allient humour, art et ingénierie mécanique, tout en devant composer avec une régulation de plus en plus stricte. Rencontre avec l’association Bwadjak Addict, qui perpétue cette tradition et lutte pour la préserver face aux défis actuels.

Aux origines du Bwadjak : une tradition ancrée dans le carnaval

Autrefois, se rendre au carnaval en Martinique était un défi pour ceux vivant loin des villes. Faute de transports en commun développés, les habitants utilisaient de vieilles voitures, « Bwadjak » en créole, pour s’y rendre à plusieurs.

Aujourd’hui encore, les Bwadjak défilent avec plusieurs personnes à bord, créant une ambiance unique et festive. Peu à peu, ces véhicules rafistolés ont pris une place centrale dans les festivités, attirant l’attention par leur originalité et leur ingéniosité.

Puis, la passion des Martiniquais pour le tuning, le covering et la modification mécanique a transformé ces voitures en véritables œuvres roulantes. Chaque Bwadjak raconte une histoire, tournant en dérision l’actualité, à l’image de Vaval, la grande effigie brûlée à la fin du carnaval pour marquer la fin des festivités.

« C’est pas les Bwadjak qui tournent l’actualité en dérision, ce sont certains propriétaires qui le font », explique Willem ESSART, président de l’association Bwadjak Addict.
Ce choix, personnel et assumé, fait écho à la fonction cathartique du carnaval : exorciser les difficultés du quotidien à travers l’humour et l’extravagance.

Entre passion et art : la création d’un Bwadjak

Le Bwadjak n’est pas qu’une simple voiture customisée. Il est le fruit d’un travail minutieux. Chaque détail est pensé pour créer un impact : klaxons sont amplifiés, éclairages renforcés, supports peints, nécessitant plusieurs couches de vernissage pour résister aux intempéries et à la foule.
La conception d’un Bwadjak peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon la complexité des modifications et le niveau de finition.

L’association Bwadjak Addict fondée en 2016, rassemble une dizaine de véhicules pilotés par des hommes et des femmes passionnés. Parmi eux, Steeve Hippocrate, vice-président, conçoit chaque année sa Bwadjak avec une équipe dédiée : un sponsor et un artiste peintre.

Cette passion demande du temps et des sacrifices. Pendant le carnaval, les Bwadjak sont soumis à rude épreuve : spectateurs qui grimpent dessus, rétroviseurs et capots parfois abîmés. Ces véhicules anciens doivent aussi résister aux pannes après plusieurs jours de festivités intenses.

Au-delà de la mécanique et du spectacle, la Bwadjak incarne aussi le partage et la convivialité. Les membres de l’association participent à des actions caritatives telles que le Relais pour la Vie ou des collectes de sang, apportant une dimension communautaire forte à leur passion.

Bwadjak : une tradition soumise à la réglementation

Si le Bwadjak est un symbole de liberté et de créativité, il est aussi sous pression. Au fil des ans, les restrictions se sont multipliées pour encadrer ces bolides festifs. L’objectif ? Assurer la sécurité et limiter les nuisances sonores. Aujourd’hui, un Bwadjak ne peut défiler sans remplir des conditions strictes :

  • Contrôle technique récent (– de 3 mois), pour garantir la sécurité du véhicule.
  • Limite de bruit à 102 dB, sous peine d’interdiction.
  • Assurance obligatoire, comme pour une voiture classique.
  • Encadrement des déplacements, car ces véhicules évoluent au milieu des foules.

La montée en puissance des Bwadjak « Mawon » – ces versions non réglementées,  a aussi renforcé la pression des autorités. Trop bruyantes, parfois dangereuses, elles ternissent l’image de la tradition et alimentent les débats.

Cette année, 243 000 personnes sont attendues pour les 4 jours gras à Fort-de-France. Les Bwadjak continueront-ils d’animer les défilés ou devront-ils faire face à de nouvelles restrictions ?
Malgré les défis, la tradition évolue, s’inscrivant de plus en plus dans une démarche artistique proche du street art, affirmant ainsi sa place dans le paysage culturel martiniquais.

Vous recherchez une voiture récente au meilleur prix ?

Faites partie des premiers alertés des bons plans oOvango sur WhatsApp !
Recevez-les en suivant notre chaîne WhatsApp et activez la cloche 🔔 !

Alertez moi des futurs bons plans

Nouveau ! Soyez alerté de toute l’actu auto/moto des Outre-mer via WhatsApp

Redaction
  • Partager l'article sur :
Bons plans
Martinique
Bon plan oOvango
DS
DS 3 CROSSBACK
25 900 €
44 300 €
Voir toutes les annonces
Guyane
Bon plan oOvango
HYUNDAI
TUCSON
18 600 €
 
Voir toutes les annonces
Guyane
Bon plan oOvango
VOLKSWAGEN
TIGUAN
40 460 €
44 960 €
Voir toutes les annonces
Newsletter

Recevez nos bons plans autos en exclusivité et le meilleur de l’actu auto/moto en Outre-mer, chaque dernier jeudi du mois !

Commentaires (0)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *