Comment connaître les émissions de CO2 d’une voiture d’occasion ?
Par Hélène Luz | Le 03/02/2025 | Conseils | Conseils achat / vente | Conseils entretien | Environnement | Green | Guides & Essais
Émissions de CO2 voiture d'occasion : Quel est l'impact environnemental ? Comment calculer le malus écologique, de façon précise ?
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Sommaire
Introduction
L’achat d’une voiture d’occasion est souvent un choix imposé par des contraintes budgétaires pour de nombreux ménages. Ces dernières années, cependant, les véhicules thermiques d’occasion sont devenus la cible de nombreuses critiques en raison de leur empreinte carbone élevée. Face à cette « chasse aux sorcières », comprendre les émissions de CO2 d’un véhicule est devenu indispensable. Cela vous permettra non seulement d’évaluer son impact environnemental, mais aussi d’anticiper certaines taxes ou restrictions de circulation. Les émissions de CO2 sont, en effet, au cœur des enjeux climatiques et influencent directement le choix des automobilistes, surtout en métropole et dans les DROM où les réglementations se durcissent. Comment savoir alors combien de CO2 rejette une voiture d’occasion ? Où trouver cette information ? Voici un guide complet pour vous orienter.
Comment trouver le taux de CO2 sur une carte grise ?
Lorsque vous avez pour projet d’acheter une voiture d’occasion, son taux d’émission de CO2 est une information mentionnée sur la carte grise à ne surtout pas négliger. Ce chiffre reflète, en effet, non seulement l’impact environnemental du véhicule, mais il influence également de nombreux aspects pratiques et financiers. Que ce soit pour évaluer l’empreinte carbone du véhicule, calculer le malus écologique, déterminer la classe Crit’Air ou encore anticiper les frais de consommation de carburant, le taux de CO2 est un indicateur clé.
Carte grise V7 : c’est quoi ?
La case V7 correspond, en définitive, à la section de la carte grise où est indiqué le taux d’émission de CO2 en grammes par kilomètre (g/km). Ce chiffre est déterminant pour calculer la taxe CO2 lors de l’immatriculation d’un véhicule d’occasion. Il donne, par ailleurs, la possibilité de vérifier la classe environnementale Crit’Air du véhicule.
En général, plus le chiffre est élevé, plus le véhicule rejette de dioxyde de carbone. Si tel est votre cas, sachez que vous serez alors soumis à des taxes plus importantes ainsi qu’à des restrictions de circulation dans certaines zones urbaines.
Comment savoir combien de CO2 rejette ma voiture grâce au simulateur de l’Ademe ?
Si vous ne disposez pas de la carte grise du véhicule, vous avez aussi la possibilité d’utiliser des simulateurs en ligne, comme celui fourni par l’Agence de la transition écologique.
Il vous suffit de renseigner les détails concernant le modèle, l’année de mise en circulation et le type de motorisation. Vous obtiendrez alors une estimation assez précise des émissions de CO2 du véhicule d’occasion que vous souhaitez acquérir.
Qu’est-ce que la norme WLTP ou NEDC ?
Les normes Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure et New European Driving Cycle sont des protocoles de test utilisés pour mesurer les émissions de CO2, la consommation de carburant et parfois même les polluants d’un véhicule. Bien que ces deux tests soient réalisés en laboratoire, ils diffèrent cependant dans leur méthodologie et leur précision.
WLTP ou NEDC : comment savoir quelle norme s’applique à votre voiture ?
Pour vous assurer si votre véhicule a été testé selon la norme WLTP ou NEDC, il vous suffit de vous référer à la date de mise en circulation et à la manière dont les émissions de CO2 ont été mesurées. Les deux normes ne s’appliquent pas, en effet, aux mêmes périodes. Il est, par conséquent, essentiel de comprendre ces différences pour interpréter correctement les données sur les émissions de votre voiture :
- si cette dernière a été immatriculée avant septembre 2018, elle a obligatoirement été testée selon la norme NEDC. Il vous faut donc être conscient que sa consommation de carburant et ses émissions de CO2 sont sous-estimés par rapport à sa conduite réelle ;
- entre 2017 et 2018, certains véhicules immatriculés durant cette période sont susceptibles de posséder des valeurs d’émissions en NEDC et WLTP. Cela s’explique par le fait que cette période était une phase de transition entre les deux normes ;
- après septembre 2018, tous les véhicules neufs sont testés selon la norme WLTP. Ce test offre des résultats plus précis et réalistes sur les émissions de CO2 et la consommation de carburant.
Rejet CO2 voiture : comment calculer le malus écologique d’une voiture d’occasion ?
Le malus écologique est une taxe appliquée lors de l’achat d’une voiture. Elle est mise en place en fonction de ses émissions de CO2, et ce, qu’elle soit neuve ou d’occasion. Il a été prévu pour pénaliser les véhicules émettant des niveaux élevés de CO2. Cette taxe augmente, en effet, proportionnellement au taux d’émission de CO2 par km.
Ce système a été mis en place pour inciter les consommateurs à choisir des véhicules moins polluants et réduire ainsi l’impact environnemental global du parc automobile.
Pourquoi est-il important de connaître ces émissions pour calculer le malus ?
En France, le malus écologique s’applique aux voitures émettant une quantité élevée deCO2. Il est donc crucial que vous vérifiiez cette valeur avant votre achat. Elle peut, en effet, avoir un impact direct sur le coût total de votre futur véhicule.
Vous le savez maintenant, plus ses émissions de CO2 sont élevées, plus le malus sera important. Cela va ainsi forcément augmenter le prix d’achat de votre voiture d’occasion. Si vous ne prenez pas en compte ce taux, vous risquez d’être surpris des frais supplémentaires imprévus lors de l’immatriculation.
Calcul du malus écologique : comment est-il calculé ?
Dans les DROM, tout comme dans l’Hexagone, le seuil de déclenchement du malus en France est fixé à 123 g/km de CO2. Dès que le véhicule dépasse ce seuil, la taxe est appliquée, avec des paliers de plus en plus élevés à mesure que les émissions augmentent.
Émissions de CO2 (g/km) | Malus estimé | Exemples |
123 – 150 g/km | Quelques dizaines d’euros | Voiture émettant 130 g/km : malus de quelques dizaines d’euros |
150 – 200 g/km | Plus de 1 000 € | Voiture émettant 180 g/km : malus de 1 500 à 2 500 € |
Plus de 200 g/km | Jusqu’à 10 000 € | Voiture émettant plus de 220 g/km : malus jusqu’à 10 000 € |
Qu’est-ce que la vignette Crit’Air et comment est-elle liée aux émissions de CO2 ?
La vignette Crit’Air classe les véhicules en fonction de leur niveau de pollution. Cela inclut, bien évidemment, les émissions de CO2, mais également d’autres polluants comme les oxydes d’azote. Ce dispositif est obligatoire dans certaines zones à faibles émissions (ZFE) en France. C’est notamment le cas dans de grandes villes comme Paris, Grenoble et Lyon.
Comment sont classifiés les véhicules ?
Les véhicules sont classés de 1 à 5 en fonction de leur niveau de pollution. Ce classement est en réalité déterminé par les émissions de CO2 et d’autres polluants comme les particules fines. Les voitures électriques, par exemple, se distinguent en obtenant la classe 0. Ces dernières sont considérées comme n’émettant pas de CO2. Les voitures diesel, pour leur part, en raison de leurs émissions plus importantes, sont généralement classées dans des catégories inférieures, souvent Crit’Air 4 ou 5.
Cette classification est importante, car les véhicules classés Crit’Air 4 ou 5 sont de plus en plus régulièrement soumis à des restrictions de circulation, surtout lors des pics de pollution dans les grandes villes. Ce dispositif environnemental peut aller jusqu’à interdire l’accès à certaines zones urbaines afin de limiter la pollution atmosphérique. La classe environnementale d’un véhicule est, de ce fait, un critère déterminant pour que vous soyez en mesure de circuler librement.
La vignette Crit’Air s’applique-t-elle actuellement aux départements ultra-marins ?
À l’heure actuelle, la vignette Crit’Air ne s’applique pas aux départements et régions d’outre-mer. Ce dispositif visant à réguler la circulation des véhicules en fonction de leur niveau de pollution, est principalement mis en place dans certaines grandes villes de métropole.
Il est possible cependant que des mesures similaires soient progressivement adoptées en Guyane, à la Martinique, en Guadeloupe ou encore à La Réunion à mesure que les enjeux environnementaux prendront de l’importance dans ces territoires.
L’article continue juste après…
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Quel est l’impact des émissions auto de CO2 sur l’environnement ?
Le réchauffement climatique est directement impacté par les émissions de CO2 de nos voitures. Le dioxyde de carbone est, en effet, l’un des principaux gaz à effet de serre. Lorsque les véhicules à moteur thermique brûlent des carburants fossiles comme l’essence ou le diesel, ils rejettent du CO2 dans l’atmosphère contribuant grandement à l’augmentation de la température globale.
Quels sont les chiffres en France ?
Le secteur des transports est responsable à lui seul en France, d’environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Une part importante proviendrait, par ailleurs, des voitures particulières. C’est la raison pour laquelle des mesures comme la taxation des émissions de CO2 et la promotion des voitures électriques et hybrides ont été décidées par le gouvernement et l’Union européenne.
Quelles sont les solutions pour réduire nos émissions de carbone ?
Réduire nos émissions de carbone est devenu un impératif face à l’urgence climatique. Diminuer l’empreinte carbone des véhicules nous offrira non seulement de limiter notre impact environnemental, mais aussi de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air, de respecter les normes de plus en plus strictes tout en bénéficiant de certains avantages financiers. Quelques solutions concrètes peuvent, en outre, être prises comme :
- opter pour une voiture équipée d’un filtre à particules. Dans le cas où vous ne pouvez pas faire autrement que d’utiliser une voiture thermique, l’installation et l’utilisation d’un filtre à particules est une option efficace. Ce dispositif capturera les particules fines et d’autres polluants émis par votre moteur à combustion, réduisant ainsi vos émissions globales et améliorant la qualité de l’air ;
- privilégier une voiture électrique ou hybride. Ces dernières rejettent nettement moins de CO2 que les voitures à moteur thermique. En choisissant un véhicule électrique, vous éliminerez totalement les émissions de CO2 pendant la conduite. Ces véhicules sont, de plus, souvent éligibles à des incitations fiscales, telles que des bonus écologiques ou des exonérations de malus ;
- entretenir régulièrement votre voiture. L’entretien de votre véhicule est essentiel pour maintenir une consommation de carburant optimisée. Un contrôle technique régulier et un entretien moteur adéquat réduiront la résistance mécanique. Cela minimisera, par conséquent, la pollution au CO2 de votre voiture ;
- adopter une conduite éco-responsable. Sachez-le, votre style de conduite joue un rôle clé dans les émissions de CO2. En adoptant une conduite douce, en limitant les accélérations brusques et en maintenant une vitesse modérée, vous consommerez moins de carburant et, de ce fait, rejetterez moins de dioxyde de carbone.
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