Buchholzer veut « prendre du plaisir » sur le MRT
Par Emmanuel Rolland | Le 17/07/2024 | Actu | News | Sports mécaniques
Grégory Buchholzer, ex-coéquipier de Sébastien Loeb, se sent confiant pour le Martinique Rallye Tour 2024 : "quand le plaisir est là, en général les résultats suivent".
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De retour après près de cinq ans d’absence de la compétition, Gregory Buchholzer sera au départ du Martinique Rallye Tour au volant d’une redoutable Renault Clio R3 Max, copiloté par Thibault Fournier. Une expérience exaltante en perspective pour le Guadeloupéen, qui s’est récemment rapproché d’un certain Sébastien Loeb, et qu’Oovango.com a rencontré.
Grégory, on ne vous avait pas revu en rallye depuis 2019 et cette victoire en R2, et la quatrième place au général, au Rallye National Karukera. Comment s’est organisé ce retour à l’occasion du Martinique Rallye Tour ?
Eh bien tout d’abord, je suis heureux de disputer à nouveau le MRT, une superbe épreuve, très bien organisée. L’histoire remonte au dernier Rallye des Grands Fonds où, comme on le sait, Sébastien Loeb nous avait fait le plaisir de venir rouler en Guadeloupe. J’ai eu la chance de le côtoyer et, lors d’une discussion où était également présent mon ami Oliver Devin, ce dernier m’a dit qu’il ne pouvait participer au Martinique Rallye Tour fin juillet en raison d’autres engagements. Il m’a tout de suite proposé de disposer de sa Renault Clio R3 Maxi, et je n’ai bien évidemment pas hésité. A la base, je voulais être au départ des Grands Fonds en R5, mais monter un tel programme était difficile, et j’étais très pris par mon travail. Comme nous sommes amis avec Olivier, nous avons vite trouvé un terrain d’entente, et cela s’est également bien goupillé avec mes partenaires que j’avais à l’époque en 2019, et qui m’ont tout de suite suivi dans ce projet.
Comment appréhendez-vous le passage de la Citroën C2 R2, qui était la voiture de votre dernière compétition en 2019, à la Clio R3 Maxi ?
C’est la première fois que je pilote une voiture de rallye aussi puissante ! C’est une version body-buildée d’une C2, c’est vraiment chouette. Nous allons la tester ce dimanche en Guadeloupe, avant de nous rendre en Martinique en début de semaine.
Vous parliez de Sébastien Loeb. C’est un champion que vous avez pu approcher lors des Grands Fonds, où vous avez même officié pour lui en tant qu’ouvreur. Comment s’est faite cette rencontre et comme l’avez-vous vécue ?
Je me souviens avoir appelé le team manager de mon équipe pour dire que je regrettais de ne pas être au départ aux Grands Fonds pour rouler en même temps que Sébastien Loeb, c’est la première fois que j’aurais aimé me faire battre largement ! Mais il m’a ensuite contacté pour me dire qu’un partenaire, qui devait être présent pour la présence de Loeb, s’était désisté, et il m’a conseillé de me placer. C’était génial, et en contrepartie, j’ai proposé de le guider lors des reconnaissances, et le rapprochement avec lui s’est fait comme ça. Et on a bien bossé ensemble, on a bien sympathisé, on s’est très bien entendus. C’est quelqu’un d’extraordinaire, avec tous les titres qu’on lui connaît, il est resté très humble et très accessible. Je me souviens qu’il se souciait de la pointe de vitesse des pilotes locaux sur des parcours qu’ils connaissaient mieux, alors qu’il n’y avait évidemment pas photo avec lui. Et c’est un pilote incroyable, qui est performant dès qu’il se retrouve avec un engin à moteur. J’ai beaucoup appris de lui, et il m’a même fait cadeau de ses notes du rallye.
Et l’histoire ne s’arrête pas là puisque vous vous êtes retrouvés équipiers en circuit sur la course de Lamera Cup au Castellet !
Oui c’est incroyable. J’avais commencé par lui proposer de se joindre à moi à Barcelone fin août pour un trackday BMW en moto. Il n’était pas dispo à cette date, mais il m’a proposé de rouler avec lui et Laurène [Godet, sa compagne et copilote aux Grands Fonds, ndlr] pour la course de Lamera Cup au Castellet mi-juillet. Ce qui tombait bien car j’étais en métropole les jours précédents au mariage de mon ami d’enfance en Normandie. Le problème c’est que mon vol de Paris vers Marseille a eu deux heures de retard, et je suis arrivé sur le circuit au milieu de la journée du samedi, sans avoir pu prendre part aux essais. J’ai prévenu Sébastien mais aussi la direction de course qui, considérant qu’il me fallait du roulage avant la course du dimanche, m’a proposé de disputer la petite course de quatre heures pour les gentlemen le samedi après-midi, avant de reprendre ma place avec Seb et l’équipe.
Et cette première dans la Lamera a dépassé vos attentes ?
Oui car je n’avais pas touché un volant depuis quatre ans, et on m’a proposé de prendre le départ pour la course du samedi, ce qui était fou sur une voiture que je ne connaissais pas, un circuit que je ne connaissais pas, et avec 35 furieux au départ ! Et puis cela s’est super bien passé, je partais 8e et je suis remonté au 2e rang avant de passer le relais. Surtout, je roulais plus vite que mes équipiers, d’une bonne quinzaine de secondes au tour, et je ne rendais que deux ou trois secondes aux temps de Sébastien. J’étais le premier surpris.
Même si la course de dimanche avec Sébastien Loeb, Laurène Godet et Sébastien Rousseaux, s’est finalement conclue par un abandon suite à un accrochage de Loeb, l’expérience reste unique ?
Oui totalement, car, après n’avoir pas roulé pendant quatre ans, remettre la combinaison, le casque, se retrouver dans une voiture de course, c’est une excellente préparation au Martinique Rallye Tour, que l’on va disputer dans la foulée.*$
Justement, à quoi vous attendez-vous pour ce MRT 2024 ?
Difficile à dire. Je m’attends surtout à prendre du plaisir, d’autant que je roule avec à mes côtés Thibault Fournier, qui est lui-même pilote, et qui connaît bien le MRT pour l’avoir disputé en tant que pilote. C’est un équipier de qualité qui va me pousser pour aller plus vite. L’idée est surtout de prendre du plaisir et de représenter mes partenaires. Mais il y aura de gros clients au départ, de grosses voitures, je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. J’ai entendu parler du huit ou neuf voitures R5, nous n’avons pas une aussi grosse voiture, mais on verra. Je recherche avant tout de vivre une aventure humaine, on est des amateurs, pas des pros.
Vous disputerez votre deuxième Martinique Rallye Tour après celui de 2019, vous êtes restés sur une belle performance sur l’épreuve.
On a terminé cinquième du général avec la C2 R2, et on a gagné le R2 [avec Mickaël Clede], on était 50 au départ, c’était un bon souvenir effectivement.
Justement, quel est votre meilleur souvenir en rallye à ce jour ?
Je dirais le Rallye National Karukera en 2018, avec cette bagarre mémorable avec mon meilleur ennemi, Quentin Chailly. Au final, sur les 140 km de spéciales, on a fini avec une vingtaine de secondes d’écart seulement. J’avais gagné la catégorie et terminé sur le podium du général. En plus j’avais signé mes premiers scratchs en rallye, j’étais le premier surpris, et la troisième place était la cerise sur le gâteau. Cette année, au MRT, on aura deux voitures assez similaires avec Quentin, même s’il y a de grandes chances qu’il soit devant avec ses quatre roues motrices, mais on espère ne pas être trop loin.
Il y aura une grande part d’inconnues sur ce MRT 2024 mais, pour autant, vous avez bien préparé l’épreuve…
Ce qui est certain, c’est que l’on ne peut pas prévoir ce qui pourra nous arriver en course mais, en revanche, tout ce qui est préparation physique et mentale, tout a été mis, et tout est mis dans l’objectif d’être prêt pour cette échéance. J’ai mis toutes les chances de mon côté à ce niveau-là. On a fait nos devoirs comme on dit, maintenant on va voir ce que ça va donner, mais on est à la merci de rien. Et puis les spéciales, je les connais, ce sont quatre parcours différents, à faire trois fois dans un sens, et trois fois dans l’autre, donc ce ne sera pas l’inconnu total. Encore une fois, l’objectif est de prendre du plaisir et d’avoir le plaisir de représenter mes partenaires, SACI, mon partenaire principal, mais aussi ST2M, le Comptoir de la peinture et le Groupe Clin d’œil. Et quand le plaisir est là, en général les résultats suivent.
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