Charles-Henri Adelaïde (Président ASA Guadeloupe) : « Nous sommes fiers de nos équipes »

A l’issue d’une 39^e édition du Rallye des Grands Fonds mémorable, marquée par la présence de Sébastien Loeb – vainqueur -, mais aussi Simon Jean-Joseph, Charles-Henri Adélaïde, le président de l’ASA Guadeloupe, revient sur cette épreuve, et évoque déjà 2025 lors d’un entretien avec Oovango.com.

Voici le Rallye des Grands Fonds 2024 désormais terminé, avec un beau succès populaire et sportif. Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

Nous commençons à souffler… C’était neuf mois d’efforts, de gros travail. Mais nous sommes contents, nous avons bien répété nos gammes, et nous sommes satisfaits de tous ceux qui nous ont accompagnés sur ce rendez-vous, pour faire en sorte que le rallye soit réussi. Nous sommes fiers de nos équipes.

Et le public était venu nombreux !

Oui, nous sommes contents de ça. C’est vrai qu’il y a eu une forte mobilisation de spectateurs, beaucoup de public sur les bords des routes, ce qui nous a d’ailleurs posé des difficultés [l’ES11, qui devait se disputer samedi soir, a été annulée].

Avez-vous eu des retours des équipages ayant disputé le rallye ?

Les concurrents sont contents de la manifestation, d’après les retours que j’ai eus, ils sont satisfaits de la couverture médiatique qui a été proposée, et ils ont été bien évidemment ravis de côtoyer Sébastien Loeb tout au long du week-end.

Justement, Sébastien Loeb : c’était la grosse tête d’affiche, et un invité de dernière minute. Comment avez-vous réussi à faire venir le nonuple Champion du monde en Guadeloupe ?

C’était une volonté de notre ancien président Pierre Mathurin, qui souhaitait faire venir Sébastien Loeb pour célébrer les 50 ans de l’ASA Guadeloupe cette année. C’est finalement l’entité Run Event Trophy qui a pris l’initiative d’assurer sa présence, et c’était pour nous la cerise sur le gâteau. Il y avait déjà un engouement prévu en raison de la présence de Simon Jean-Joseph qui remettait son ‘titre’ ici en jeu, qui plus est sur une Porsche, mais la venue de Sébastien Loeb a évidemment augmenté encore plus l’intérêt de la course.

Avec Sébastien Loeb, de nombreux médias se sont intéressés au Rallye des Grands Fonds cette année…

Il y a eu une belle couverture de la part des médias nationaux, et la course a même pris une dimension internationale. De notre côté, nous avons multiplié tous les aspects de communication, TV, réseaux sociaux, presse, pour faire en sorte que toute la Guadeloupe soit au courant. Nous avons créé un guide du spectateur, des cartes interactives afin d’informer au mieux les spectateurs.

Quels vont être les impacts futurs pour la Guadeloupe selon vous ?

Cela nous permet de vendre désormais la Guadeloupe comme destination sportive de premier plan, et d’en faire une destination privilégiée pour les vacanciers. Nous avons voulu offrir un week-end de qualité au public, il y avait beaucoup de passionnés, mais beaucoup d’autres qui n’avaient jamais assisté à un rallye, c’était un public vraiment très varié.

Et donc un public qu’il vous a fallu canaliser, et c’était parfois un peu difficile ?

On va travailler cela, nous avons un an pour travailler là-dessus et trouver des solutions, peut-être en faisant davantage appel aux forces de l’ordre.

Cette année, deux « anciennes » spéciales ont fait leur retour sur le Rallye des Grands Fonds, l’une de 19 km (même si elle a été finalement annulée en raison de spectateurs mal placés), et l’autre de 21 km. Deux spéciales qui vont rester au programme l’an prochain ?

Nous allons sûrement essayer de les refaire l’année prochaine, pour la 40^e édition des Grands Fonds. Mais il nous faut réfléchir pour améliorer la sécurité, recruter davantage de bénévoles et de commissaires, et également augmenter nos moyens financiers pour faire appel à davantage de services de sécurité.

Quelle est la suite désormais pour l’ASA Guadeloupe ?

On se remet déjà de cette 39^e édition. Et nous nous tournons déjà vers notre prochaine épreuve, le Rallye de Marie Galante. Ce sera un autre morceau encore, d’autres défis en termes de logistique et d’hébergement, notamment. Puis viendra la Course de Côte des Mamelles en août.

Vous ne vous arrêtez jamais !

C’est une belle année pour nous. Nous voulons honorer tous les présidents qui nous ont accompagnés durant tout ce parcours. C’est une édition qui restera dans la mémoire de nombreuses personnes.

On se doit d’être encore meilleurs en 2025, notamment au niveau sécurité, mais aussi environnemental. Il faut travailler au niveau de la sensibilisation des spectateurs et du respect de l’environnement, car nous avons dû effectuer des travaux de voierie sur certaines spéciales, ce qui n’est pas forcément normal.

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Emmanuel Rolland

Rédacteur chez Oovango

Passionné de sport automobile, je travaille comme journaliste dans le milieu depuis plus de 20 ans, et j'ai collaboré avec des supports divers comme la presse quotidienne régionale, des magazines ou des sites internet spécialisés. Une activité qui m'a permis de me déplacer sur des événements prestigieux et des circuits renommés à travers le monde. Depuis 2023, je travaille comme journaliste spécialiste sports mécaniques pour le site Oovango.com.

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