Mamisoa Rajoël (nouveau président de la Ligue de la Réunion) : « Une bonne chance pour le sport automobile »
Par Emmanuel Rolland | Le 15/05/2024 | Actu | News | Sports mécaniques
A la suite de la disparition de Michel Tadeus, Mamisoa Rajoël vient d'être élu nouveau président de la Ligue du sport automobile de la Réunion. Pour vous, Oovango l'a rencontré.
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Elu nouveau président de la Ligue du Sport Automobile de la Réunion à l’issue de l’assemblée générale de la ligue le 20 avril dernier, Mamisoa Rajoël a exposé ses projets pour la discipline sur l’île à Oovango.com.
Sommaire
Félicitations pour cette élection. Mais pour vous, il s’agit finalement d’une continuité au niveau de vos activités au sein de la Ligue…
Effectivement, nous avons commencé le rallye en 1999, et cela fait maintenant 18 ans que j’opère au sein du comité directeur de la Ligue. J’ai toujours été celui qui était dans l’ombre, souvent dans le rôle de tampon au milieu parfois des querelles entre les différentes ASA, car il y a toujours un peu des conflits à droite à gauche. Je me suis finalement dit que l’on n’était jamais aussi bien servi que par soi-même, et j’ai décidé de briguer la présidence [jusque-là occupée par Christian Pausé, Ndlr] et d’endosser ces responsabilités, avec l’appui des autres ASA. Maintenant, nous avons la volonté d’avancer. Les gens nous poussent, ont vu notre qualité d’organisation, notamment avec mon épouse, qui est la présidente de l’ASA Réunion. Beaucoup de collectivités beaucoup d’élus sont derrière nous.
Comment décririez-vous la philosophie de la Ligue sous votre présidence ?
C’est une bonne chance pour le sport automobile, qui va sortir grandi. Nous sommes plus à l’écoute des différentes parties. Nous sommes nous-même des concurrents, nous roulons encore un peu, donc nous avons déjà cette approche de la compétition. Nous sommes également organisateurs, mais aussi officiels, puisque je dispose moi-même d’une licence de directeur de course et d’encadrant sport auto. Ce sont nos atouts, nos différentes compétences qui font que nous sommes à l’écoute de tout le monde. Nous avons aussi la Fédération Française du Sport Automobile qui connaît notre expérience, et qui nous ont déjà dit qu’ils étaient là pour nous aider, nous aiguiller, je pense que c’est un atout. Monsieur Jacques Régis, ancien président de la FFSA et encore membre actif de la fédération, s’est d’ailleurs déplacé spécialement pour l’assemblée générale pour s’assurer que tout était fait dans les règles. C’est un signe de l’intérêt de la FFSA pour la Réunion.
Quels sont les grands chantiers qui attendent la Ligue de la Réunion dans les prochains temps ?
Déjà, il y a un point que nous pensons primordial : pour pouvoir faire fonctionner les associations, il faut former les commissaires. Ces derniers jouent un rôle très important et il est essentiel de s’assurer de la compétence des personnes en places. L’objectif est d’organiser des séminaires, avec un accent sur la formation et le recrutement des bénévoles. Nous avons également la volonté de trouver des financements pour investir dans le renouvellement de différents matériels, de chronométrage notamment, un élément qui commence à être parfois obsolète chez nous.
Vous avez également évoqué une volonté d’ouverture vers vos voisins proches ?
Effectivement, notre rôle sera également de renforcer les relations amicales avec des pays comme Madagascar et l’île Maurice. Et pourquoi pas la création d’un véritable championnat de l’Océan Indien, en parallèle du championnat de la Réunion, qui sera toujours évidemment bien en place. J’avais déjà de très bonnes relations avec les présidents des fédérations malgaches et mauriciennes, et nous voulons poursuivre dans cette voie.
Y a-t-il des disciplines que vous souhaitez développer davantage ?
La course de cote est une discipline que nous regardons de près, et notre souhait est de développer cela en l’élargissant à plusieurs organisateurs afin d’étoffer le championnat. Il y a aussi les épreuves d’accélération qu’il ne faut pas oublier. C’est une discipline qui rassemble beaucoup de passionnés sur l’île, et nous sommes heureux de compter Félix Guichard, représentant du circuit de Sainte-Anne, au sein du comité directeur. De notre côté, je veux rappeler que la Ligue n’est pas là pour organiser, mais pour aiguiller. Et puis il y a le karting, et nous sommes heureux de compter, au sein de notre équipe, Cédric Chane qui représente l’école française de karting (AFK), avec l’objectif de recruter des jeunes, minimes ou cdets.
Vous avez aussi l’objectif de faire la promotion du sport auto à la Réunion via la Coupe de France des rallyes…
Absolument. C’est une chose qui était un peu aux oubliettes ces derniers temps, mais nous souhaitons profiter de la grande fête que constitue la finale de la coupe de France pour faire découvrir ce qui se passe sur notre île. C’est vrai que nous sommes toujours un peu loin, et la priorité de la Ligue jusqu’ici a toujours été de consacrer les moyens disponibles aux pilotes réunionnais qui disputent la finale. Nous voulons aller plus loin et trouver des partenariats supplémentaires pour que la Réunion soit représentée sur place, et mettre en avant un véritable stand pour mettre notre île en avant. Je parle bien de moyens additionnels, car rien ne doit être enlevé aux pilotes qui disputent la finale de la Coupe de France.
D’autres projets encore ?
Nous voulons attirer les pilotes féminines, il y en a peu en ce moment à nos yeux. Nous allons communiquer sur ce point-là. Et aussi mettre encore plus l’accent sur la catégorie régularité en rallye, qui constitue une vraie réussite.
De manière générale, quel regard portez-vous sur le sport automobile à la Réunion ?
Depuis quelques années, il y a un vrai engouement, c’est très médiatisé. Nous souhaitons que cela continue sur cette lancée. Il faut que l’on continue à comprendre que le sport auto bénéficie d’une bonne image, et qui est une discipline qui rapporte. Nous avons des partenaires fidèles car ils ont remarqué que le sport auto à la Réunion est un bon moyen de communication. Les communes aussi, qui poussent pour avoir des rallyes, comme Saint-Denis, qui veut sa superspéciale, etc. On veut continuer sur cette lancée, c’est notre cheval de bataille. Nous voulons voir l’avenir et ne pas se tourner vers le passé.
Pouvez-vous d’ailleurs nous préciser le rôle de la Ligue, aux côtés des différentes ASA ?
Beaucoup de gens ont effectivement du mal à faire la différence entre le rôle de la Ligue et celui des ASA. Notre rôle n’est pas d’organiser des manifestations sportives, mais plutôt de soutenir, coordonner et fédérer nos associations. Et aussi de les aider à faire respecter les règles fédérales, et à atteindre une meilleure qualité d’organisation, avec un accès sur la sécurité, qui est primordiale. Nous voulons également mettre l’accent sur la jeunesse, avec une politique de détection, notamment l’opération Rallye Jeunes gérée par Laurent Olivier, qui est dans notre équipe actuelle, et qui a fait ses preuves. Nous voulons aussi pousser les jeunes qui sont en place : la Ligue n’a évidemment pas les moyens financiers pour les aider, mais notre rôle est de les accompagner, à pousser les collectivités et les partenaires pour qu’ils leur apportent davantage de soutien, et leur permettre de s’élever encore plus haut. Nous avons de jeunes représentants illustres à l’heure actuelle, comme Rehane Gany en rallye, ou Reshad de Gerus en endurance, c’est une fierté, et la preuve du vivier de talent que compte notre ile.
Voulez-vous ajouter un dernier mot suite à votre élection ?
Je tiens surtout à remercier toutes les associations qui nous ont fait confiance. Je me réjouis aussi de voir qu’il y a des jeunes motivés au sein de notre équipe, car ce sont eux qui nous font évoluer. La Ligue est un mélange de gens expérimentés et de jeunes motivés, et je tiens à dire un grand merci à eux de me faire confiance. Nous sommes là, nous sommes à l’écoute, nous acceptons les critiques, pourvu qu’elles soient constructives. C’est comme cela que l’on avance.
Pour finir, il est difficile de clore cette discussion sans évoquer la disparition de Michel Tadeus…
Oui, c’est une nouvelle qui nous a profondément attristé. Michel était un vrai exemple de la passion de l’automobile à la Réunion, puisque son grand-père possédait déjà un garage ici et qu’il a poursuivi cette activité durant de longues années. Moi-même, j’ai des souvenirs d’enfance et l’image de ces voitures prestigieuses que je voyais tout jeune dans ce garage, et qui ont alimenté ma passion pour le sport automobile. Mais Michel, c’est aussi le souvenir de ces rallyes sur sa mémorable Saxo Kit Car, qui a marqué les esprits ici. C’est une figure marquante du sport automobile à la Réunion qui nous a quitté.
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Aie aie deja l'asa qu'il présidé n'avait aucune transparence ben la c'est pire! N'oublions pas que les frais d'engagement a la Réunion fait parti des plus cheres au niveau national et que nous n'avons jamais recu les comptes
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