Fantic Caballero 500 : simplicité et efficacité cocktail parfait pour s’amuser ?
Par Maxim Kersuzan | Le 14/04/2023 | Conseils achat / vente | Essais Motos | Moto | Passion auto / moto
Essai de la Fantic Caballero 500 : une moto italienne néo-rétro avec un design réussi et des performances de qualité.
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Pour la nouvelle génération, Fantic évoque une atmosphère libre et positive des années 70, des machines dérivées du tout-terrain, légères et simples. Un esprit d’évasion en pleine nature, golden hour à travers champs avec un groupe de copains insouciants.
Fantic Motor c’est une vieille marque de moto Italienne. Elle fut fondée par Mario Agrati et Henry-Hesselink (deux anciens du constructeur Garelli) en 1968. A l’époque leurs machines étaient plutôt des mobylettes tout-terrain. En effet, elles étaient construites sur base des moteurs de tondeuses à gazon de 50cm3.
Par la suite, des modèles enduro de 125cm3 sont proposés à la vente. Elles font la renommée de Fantic jusqu’à la fin des années 1980. Le début des années 1990 marque le déclin de Fantic Motor. Le public se désintéresse de l’enduro et la concurrence est accrue, ce qui amènera le groupe Italien à déposer le bilan en 1998.
C’est par un rachat en 2003, ainsi que l’arrivée d’un groupe d’investisseurs en 2014, qu’une nouvelle dynamique est insufflée en créant 3 nouveaux modèles de Caballero (Scrambler, Flat Track, Rally), disponibles en 3 cylindrées (125, 250 & 500) mais surtout en phase avec la demande du marché. Ce nom de modèle fait écho et rappelle la fameuse Caballero Scrambler de 1969, qui fut la notoriété du groupe à ses débuts.
Sommaire
Premier contact avec la Fantic Caballero 500
En faisant le tour du propriétaire il faut reconnaître que les lignes sont réussies. Elle est en phase avec son époque, un look néo rétro très actuel. La moto a de l’allure : l’aluminium brossé du réservoir, les fourches inversées Fantic FRS de 41mm imposantes et rayonnantes, double échappement latéral Arrow®, ainsi que le design de la selle participent à l’allure générale de la machine. On note évidemment l’élément qui, à notre sens est le plus imposant : les jantes de 19 pouces à rayons, chaussées de pneus Mitas H18 au look décidément Flat Track.
Tous ces éléments nous montrent que Fantic n’a pas lésiné sur l’esthétique, le look et la qualité de fabrication de sa Caballero. Ils souhaitent faire valoir le savoir-faire Italien tout en se démarquant de leurs concurrents Chinois. D’autant que pour le prix (8190€) , la marque de Treviso ne laisse rien au hasard. On retrouve : des disques de freins wave, un système ABS, des protections de tube en carbone, des étriers radiaux ByBre (Filiale de Brembo), des bras oscillants en aluminium, un éclairage à Led, des pièces taillées dans la masse (repose-pieds & tés de fourche), etc…
La vie à bord de la Fantic Caballero 500
Moto enfourchée, clé de contact sur « ON », le petit compteur digital s’illumine. C’est résolument très petit mais il dispose cependant d’une jauge à essence et d’un témoin de batterie (qui ne sont pas très lisibles). La vitesse est affichée en gros au milieu, lisible pour le coup. Sur la partie inférieure de l’écran sont affichés les différents trips. En haut à droite la température du moteur. Au-dessous de l’écran, se situent les différents voyants (moteur, neutre, clignotants, ABS, pleins phares).
Sur les premiers kilomètres j’ai trouvé dommage que cet écran ne dispose pas de compte-tour. Ce qui est intéressant sur un monocylindre d’être parfaitement au bon régime afin de profiter pleinement du couple. Après quelques manipulations, il faut seulement l’activer en maintenant le bouton « SELECT » enfoncé pendant trois secondes pour remplacer la jauge à essence par un arc de cercle RPM.
Une fois en selle, la position de la Fantic Caballero 500 Flat Track est naturelle, hybride entre un supermotard et un custom. Légèrement penché en avant sur un guidon très large, mais à l’aise sur les reposes pieds. Les jambes bénéficient d’une position à 90 degrés, ce qui participe au confort général. Après deux virages on s’habitue à la position et sommes en pleine maîtrise de la machine. La selle est très fine à l’arcade. Cela permettra aux plus petits de toucher terre malgré les 840mm d’hauteur de selle. Cependant après quelques kilomètres la rigidité de l’assise se fait sentir et quelques pauses s’imposeront.
Premiers tours de roues
Sélecteur vers le bas, poigné à 45 degrés, et notre visage ne peut s’empêcher d’effacer le sourire qui se dessine sous notre casque. Le moteur tracte bien en bas, avec volontarisme et sans surprendre son pilote. Les rapports passent aisément sans accrochage. La boîte est suffisamment souple pour contribuer à l’agrément de conduite tout en gardant ce côté enduro où il est nécessaire de « claquer » les rapports. Très plaisant au pilotage. Les rapports sont longs, et c’est plutôt agréable vu que cette moto est destinée majoritairement à la route. En effet, l’étagement de la boîte de vitesse fait que vous n’aurez pas à batailler continuellement avec le sélecteur. C’est appréciable et surprenant quand on sait que la motorisation est un monocylindre.
La mise sur l’angle est parfaite une fois habitué au Flat Track. En effet, pour les néophytes habitués des roadsters japonais, les pneus flat track peuvent surprendre. A un certain angle on a une sensation que la moto « tombe » sur l’angle, comme c’est le cas pour les pneus mixte des scramblers et trails tout-terrain. Rien d’anormal, juste une question d’habitude de pilotage.
Sa conduite
En conduite posée en ville, les suspensions souples à grand débattement absorbent efficacement les aspérités de la route. Le frein moteur du monocylindre est agréable et nous incite à jouer de la boîte afin d’économiser les freins de cette Fantic. A ce sujet, ils sont bons sans être excellents. Le mordant est présent en fin de course du levier, ce qui nous incite à vraiment compenser avec le frein arrière sur un freinage légèrement plus appuyé. L’ABS à l’avant est bien réglé, il autorise des freinages optimistes sans le déclencher. Cependant, l’ABS à l’arrière n’est pas assez permissif. Il se déclenche bien trop tôt à notre goût, limitant les freinages sportifs en entrée et pendant les courbes.
Il est nécessaire d’apprendre, pour les débutants, à descendre un rapport pendant le freinage à l’avant et de tout de suite saisir la pédale du frein arrière pour être efficace. Pour revenir aux suspensions, bien que confortables en ville et à vitesse de croisière, elles sont trop souples lorsque l’on engage un pilotage sportif. D’autre part, l’avant plonge drastiquement à chaque freinage augmentant les transferts de charge et cela peut surprendre les moins expérimentés. Cependant notre côté sportif prend goût à ce balancier de charge comparable à la conduite d’un supermotard ; c’est un style de pilotage à part entière. Attention aux blocages de la roue arrière lors du rétrogradage quand on est sur le frein avant.
Les capacités de la Fantic Caballero 500
Cette Fantic Caballero 500 Flat Track convient parfaitement à notre paysage routier dans les îles, composé de belles courbes, virages serrés et épingles, au revêtement parfois douteux. Et c’est sur ces petites routes que vous prendrez du plaisir au guidon de cette italienne. En effet la vitesse max d’environ 140km/h place bien la machine dans une utilisation précise. Elle n’est en aucun point faite pour la vitesse sur voie rapide, de par son moteur, sa conception, et son manque de protection. 150kg sur la balance et un guidon large font d’elle la reine du trafic. Vous vous faufilerez donc entre les voitures, maîtriserez la ville et ses évitements. Elle sait se montrer souple dès que l’on est en 2e et 3e rapport. Ceux-ci permettant largement d’évoluer en ville sans trop jouer de la boîte.
Le réservoir de 12L vous autorise une autonomie suffisante pour vos allers-retours au travail, pour une balade le weekend. Sur un rythme de croisière, ce 500cm3 volontaire vous demandera environ 6L/100km. Cependant sur une sortie sportive et soutenue, ne comptez pas dépasser les 120km d’autonomie.
L’éclairage LED est identique que la gamme 125cm3 de Fantic. Mais n’allez pas vous imaginer que cela n’est pas suffisant pour la 500. Il est très adapté à tout type de trajet de nuit. Ainsi, en ville il émet de puissants appels de phare qui permettent de demander facilement aux voitures de faire attention. En dehors des villes, son rayon lumineux suffit amplement afin de voir la route et les environs.
La Fantic Caballero 500, une moto affectueuse
Pour conclure, cette Fantic Caballero 500 Flat Track est attachante, très attachante. On se prend rapidement au jeu de rouler à la cool avec elle, de la pousser dans ses retranchements et exploiter à 100% ses capacités, à sillonner la ville sans difficultés. Son look moderne néo rétro franchement réussi retourne les têtes, dessus vous vous sentez bien, fier de votre allure et de votre monture. Elle convient à tout public par sa puissance modérée et son accessibilité en terme de taille / poids.
Elle ravira donc vos envies d’évasion, vos tentatives en tout-chemins, vos trajets quotidiens. C’est votre partenaire de route parfait si vous cherchez une machine polyvalente, adaptée à nos îles, avec laquelle vous aurez le sourire, que vous pourrez exploiter à 100%, le tout sans vous faire peur.
Les points forts
- Personnalité et disponibilité moteur
- Style néo rétro réussi
- Partie cycle vive
- Polyvalence
- Sonorité flatteuse
Les points faibles
- Suspensions trop souples
- ABS du frein arrière
- Instrumentation sommaire et peu lisible
- Autonomie en pilotage sportif
Tarif Martinique : 8 190€
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Très déçu de la fantic caballero ft 500. Après moins d’un an elle ne démarre plus. Plus jamais je n’achèterai fantic
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