Fond vert : quelle transition écologique en Martinique ?
Par Redaction | Le 16/02/2023 | Actu | Environnement | Green
Annoncé le 27 août 2022 par la première ministre Elisabeth Borne et effectif depuis début janvier 2023, le fond vert est un dispositif inédit pour accélérer la transition écologique dans les territoires. Doté, à l’échelle nationale, de 2 milliards d’euros de crédits, ce portefeuille est distribué aux préfets. Il est destiné à financer des actions présentées par les collectivités territoriales et leurs partenaires publics ou privés, dans 3 domaines : la performance environnementale, l’adaptation du territoire au changement climatique et l’amélioration du cadre de vie.
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Le réchauffement climatique dans nos territoires
L’outre-mer national se situe en zone tropicale, excepté bien sûr Saint-Pierre et Miquelon ou les Terres Australes et antarctiques françaises. Les températures moyennes y sont plus élevées que dans l’hexagone et les précipitations plus fortes.
En Martinique, de nombreux risques sont associés à ces changements climatiques, notamment l’élévation du niveau de la mer, les submersions marines et l’érosion côtière. La transition écologique y est nécessaire. 13 communes sont d’ailleurs inscrites sur la liste des territoires exposés au recul du trait de côte. Un recensement publié en avril 2022 par le gouvernement, avec l’objectif d’adapter les politiques de planification urbaine.
Transition écologique: une responsabilité individuelle et collective
L’influence des « petits gestes du quotidien» sur la baisse des émissions de CO2 n’est pas anodine mais l’action individuelle n’est pas suffisante. Selon une étude du cabinet de conseil Carbone 4 , seuls des leviers collectifs peuvent réellement faire la différence. En effet, l’impact probable des changements de comportement individuel ne réduirait que de 5% à 10% l’empreinte carbone de chacun.
Pour rappel, l’accord de Paris, ce traité international sur le réchauffement climatique signé en 2015, affirme que pour rester en dessous de la hausse de température de 2 degrés d’ici la fin du 21ème siècle, il faut réduire de 80% les émission actuelles.
Limiter la dépendance énergétique et améliorer la qualité de l’air représentent tout l’enjeu du développement des véhicules propres. En Martinique, l’offre de service des transports en commun s’est améliorée ces dernières années, avec notamment le TCSP. Mais l’organisation d’une réelle mobilité verte est nécessaire sur l’ensemble du territoire. Cela pose de nombreuses questions, telles que celles du covoiturage, de la mobilité partagée et surtout celle de la voiture électrique.
Des actions sont déjà mises en place. Un bureau martiniquais de l’Avem s’est, par exemple, constitué. Cette association pour l’avenir du véhicule électro-mobile a vocation à promouvoir, en France, toutes les actions concourant au développement et à l’utilisation du véhicule électrique. Composée d’élus de la CTM, de représentants de l’Ademe, de la Deal, de Martinique développement, de l’association Éco-mobil et de professionnels du secteur, la structure locale mène divers projets.
Transition écologique: une responsabilité politique
Les collectivités territoriales ont la responsabilité des investissements structurants sur le plan énergétique, au niveau des bâtiments et des transports. À travers leurs politiques d’urbanisme et d’aménagement, elles organisent la répartition des activités et des lieux d’habitation et déterminent la valorisation du potentiel énergétique du territoire.
Depuis 2019, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) s’est engagée dans le projet RESOR, soutenu par le réseau des régions ultra périphériques (RUP). L’objectif est de partager les expériences et pratiques, en faveur du développement de l’efficacité énergétique. Parmi les axes de travail retenus, celui d’accompagner le déploiement des bornes de recharges publiques de véhicules électriques, alimentées par des énergies renouvelables.
La Martinique avait alors annoncé l’installation de 22 points de recharge d’ici 2022 et de 400 bornes d’ici 2030. Dans un rapport présenté en novembre 2022, le Ministère de la transition énergétique a recensé 38 stations et de 81 points de recharge sur l’île.
La réalité technologiques des batteries électriques ne permet pas encore de stocker l’énergie solaire. La réalité « électrique » martiniquaise se pose alors comme un frein à cette transition énergétique. Aujourd’hui, le territoire produit 75% de son électricité au fuel et 25% aux énergies renouvelables. Le défi est donc bel et bien de développer les énergies propres.
Une offre croissante de véhicules électriques
Les constructeurs automobiles et les concessionnaires locaux étoffent leurs catalogues. Un engagement qui va dans le sens de la politique européenne, qui interdit la vente de véhicule thermiques d’ici 2035.
Des aides encouragent également cette « transition individuelle ». Les véhicules électriques neufs bénéficient, en effet, d’un bonus écologique qui peut s’ajouter à la prime à la conversion. Selon les conditions de revenus, le bonus et la prime d’un véhicule électrique neuf peuvent atteindre, cumulés, 12 000 €.
Néanmoins, force est de constater que le taux de pénétration des véhicules électriques (BEV et PHEV) n'augmente que très lentement en Martinique. En effet en 2022, les VE représentaient seulement 6.3% du marché de véhicules neufs. En contraste, ce taux de pénétration était de 12.4% à la Réunion, un territoire beaucoup plus avancé sur le chemin de la transition verte. L'île développe, en effet, sa transition écologique autour du projet Gerri ("Grenelle de l'environnement à la Réunion, réussir l'innovation"). L'objectif de 100% de transports propres d'ici 2030 y est visé.
Donc, bien que reflétant des valeurs d'achat relativement plus élevées que celle des véhicules thermiques, le faible taux de pénétration du VE en Martinique est probablement symptomatique du manque d'adéquation des infrastructures de l'île. Ce constat soulève de nombreuses interrogations liées à l'adéquation des stratégies des diverses parties prenantes dans la transition.
La question se pose donc, aujourd'hui, en Martinique: La mobilité peut-il être un élément déclencheur de la mise en place d'une politique d'énergies renouvelable?
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