Pour atteindre la neutralité carbone, plusieurs pays du monde, dont la France, prévoient la fin des voitures diesel et essence d'ici à 2040. En accord avec le pacte vert d’Europe, cet objectif semble cependant impossible à atteindre. Quels sont les enjeux et qu’implique cela ? Éléments de réponse à travers cet article.
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La voiture à moteur thermique perd de plus en plus du terrain. Qu’il s’agisse du diesel ou de l’essence, la part de vente sur le marché européen et mondial de ces voitures ne cesse de diminuer. Certains pensent même que ce recul mènera sûrement à la fin du moteur thermique. On la prévoit à l’horizon 2040. Peut-on vraiment se le permettre ? Pour en savoir davantage, nous vous proposons un état des lieux de la situation des moteurs thermiques. Découvrez les normes et les mesures prises en ce qui concerne ces moteurs diesel ou essence et ce qui adviendrait dans les deux prochaines décennies.
Sommaire
Jusqu’à quand les moteurs thermiques seront-ils interdits en Europe ?
Moteurs diesel ou essence : la fin d’un règne
Le moteur thermique n’est plus une référence depuis plusieurs années déjà. Des décideurs politiques, des activistes, des associations nationales et même certains consommateurs font tout pour condamner ces moteurs. Ceux-là même qui ont pourtant tracté nos véhicules depuis toujours. Pour ces personnes, il devient urgent d’en finir avec les modèles diesel ou essence le plus vite possible. Les raisons qui expliquent cette croisade contre ces moteurs sont principalement d’ordre écologique. Et pour cause, les moteurs thermiques polluent, cela n’est d’ailleurs plus un secret.
Des chiffres éloquents
Les chiffres qui illustrent le niveau de pollution que les voitures classiques engendrent sont critiques. Dans l’Union européenne, 25 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports. Dans cette part, les voitures classiques à moteur thermique participent à hauteur de 40%. Cela représente donc 10 % des émissions globales de CO2. Ainsi, trouver le moyen possible de remplacer ces moteurs diesel ou essence par des solutions moins pollueuses est compréhensible. La disparition de ces voitures thermiques ne sera donc qu’une réponse directe aux problèmes de réchauffement climatique auxquels nous faisons face.
Véhicule diesel ou essence : une mort programmée, mais pour quand ?
Des décisions politiques contre les moteurs diesel ou essence
Avec la dynamique actuelle, la fin des voitures diesel ou essence est certaine. En revanche, ce qui ne l’est pas, c’est la date à laquelle on ne verra plus ces voitures sur nos routes. Quand on se réfère aux engagements et aux décisions pris au plan international, national et local, on donne moins de 20 ans aux moteurs thermiques.
En effet, une trentaine de pays et une dizaine de constructeurs à travers le monde ont pris l’engagement d’arrêter la production de ces voitures d’ici à 2040. Cette promesse a été faite lors de la COP 26 de Glasgow en Écosse. Si on retrouve de grands pays comme l’Inde, le Royaume-Uni, le Canada ou le Mexique, il faut souligner que ce total n’est pas décisif. Côté constructeurs, les mastodontes Toyota et Volkswagen, principaux acteurs du marché, n’ont pas pris ces engagements qui datent de 2021. Il serait donc difficile d’imaginer que ce projet soit un succès.
Le Parlement Européen est bien décidé à prendre partie dans cette avancée majeure
Néanmoins, la décision du Parlement Européen de juin 2022 change la donne. Interdisant la vente de voitures neuves thermiques à partir de 2035, cette décision historique donne le clap de fin pour les moteurs diesel ou essence en Europe. Nicolas Hulot l’a d’ailleurs annoncé en juillet, la France envisage de mettre fin à la vente de véhicules diesel ou essence d’ici 2040. Dans l’hexagone et dans les régions d’Outre-mer, les voitures thermiques devraient donc n’être plus qu’un souvenir d’ici 2040 également.
De plus, la décision du Parlement Européen aura aussi des répercussions sur les autres continents. En effet, les constructeurs non européens désirant accéder au marché européen seront contraints de se conformer à cette disposition. À moins que les choses changent radicalement d’ici là, c’est bel et bien une fin programmée qui est réservée aux moteurs diesel ou essence.
La fin des moteurs thermiques à l’horizon 2040 est-elle réaliste ?
Des engagements de la part de tous
Il est vrai que certains constructeurs promettent d’abandonner la fabrication de véhicules diesel ou essence. C’est également exact que les politiques font tout ce qu’il faut pour écourter les jours du moteur thermique. Mais 2040 est-ce vraiment réaliste comme date de fin des voitures diesel ou essence ?
Pour répondre à cette question, il faut considérer les parts des ventes des voitures neuves en France. Aujourd’hui, on estime à 18 %, la part des voitures particulières électriques et hybrides vendues. Soit environ deux voitures neuves sur 10. Lorsque l’on sait que ce taux était insignifiant il y a quelques années, on peut déjà dire que les moteurs électriques percent en France. Cela signifie que le moteur thermique recule dangereusement, ce qui conforte les plans du gouvernement.
Un parc automobile encore adepte des moteurs diesel ou essence
Cependant, si on considère la composition actuelle du parc automobile français, la tâche peut sembler plus herculéenne. En 2022, en France, sur un total de 40 000 000 de voitures, on estime qu’il y a près de 500 000 véhicules électriques. Ils représentent donc à peine un peu plus de 1 % du parc automobile français. Et nous sommes à moins de 18 ans de l’échéance 2040. Ce chiffre est donc bien trop faible pour que l’on puisse espérer avoir un parc automobile 100% électrique d’ici là.
Interdiction diesel : quel avenir pour ces voitures en France et dans ses autres régions ?
Des réglementations autour des moteurs diesel ou essence
Le recul du moteur à énergie fossile est plus remarquable quand on considère le cas du moteur diesel. Avec une part de marché de près de 75 % il y a 10 ans, celle-ci ne représente plus que 30% des ventes. De fait, il s’agit d’une chute vertigineuse ! Conséquence de la stricte règlementation d’émissions carbonées. La multiplication des zones à faibles émissions dans les grandes villes du pays accentue encore un peu plus la descente aux enfers de la voiture à gazole et promet une époque fantastique.
À partir du 31 décembre 2024, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants devront même mettre en place ces ZFE. La Martinique et l’ile de la Réunion seront aussi concernées. À cette date, les véhicules avec une vignette Crit’Air 3 et plus seront interdits dans ces zones. Cela signifie que seuls les diesels les plus récents, de norme Euro 5 et 6, mis en circulation après 2011, seront autorisés à circuler. Quand on sait que les ventes ralentissent au fil des années, on peut conclure que le moteur diesel ne fera pas long feu. Alors, le nombre de voitures diesel deviendra insignifiant sur les routes françaises et européennes d’ici à 2040.
La fin pour certains et un sursis pour les autres
D’ailleurs, les grandes métropoles se montrent encore plus sévères envers le moteur diesel. Le Grand Paris envisage d’interdire les véhicules avec une vignette Crit’Air 2 à partir de janvier 2024. Lyon interdit, elle aussi, les voitures avec cette vignette dès 2026. Strasbourg retient quant à elle 2028 comme date de fin de circulation pour ce type de véhicule. Donc, cela signifie qu’il n’y aura plus de véhicules diesel, ni de véhicules essence dans ces métropoles. Aussi, il y a fort à parier que d’autres métropoles suivront le pas, avant l’horizon 2040. De ce fait, le diesel ne sera pas seulement en interdiction de vente d’ici peu, il sera aussi interdit de circuler dans beaucoup d’endroits. Pour l’heure, il n’est plus judicieux d’acheter une voiture à moteur diesel si vous voulez pouvoir l’utiliser dans les prochaines années.
Quant aux modèles essence, pouvant être de Crit’Air 1, ils peuvent bénéficier d’un sursis. Les voitures équipées de ces moteurs peuvent alors rouler au-delà de l’horizon 2040. Il faudra donc attendre au moins 2050 pour assister à une interdiction des modèles essence en France et en Europe.
Quelle voiture sera mise à l’arrêt et ne pourra plus rouler en 2025 ?
Quel moteur pour demain ?
Le moteur électrique est le moteur de demain. C’est un fait. Toutefois, il ne sera pas le seul, du moins, pas à court terme. En attendant la date butoir de la commercialisation et de la circulation de véhicules thermiques, de nombreuses technologies transitoires se cacheront sous les capots de nos autos.
Si le full électrique n’est pas encore possible, c’est en partie à cause du manque de bornes de recharge. La présidente de la Commission Européenne, Ursula Von der Leyen, promet un point de recharge tous les 60 km sur les principales routes des États membres. Fin 2021, l’UE en comptait 260 000. En France, sur les 100 000 promis par le président de la République pour fin 2021, il y en a moins de 58 000 à ce jour. Les moteurs hybrides rechargeables occuperont donc certainement la plus grande part du marché. Les automobilistes, surtout d’Outre-Mer, vont préférer ces options, tant que le réseau de stations de bornes de recharge ne sera pas développé.
Des alternatives aux moteurs diesel ou essence prometteuses
Au-delà de l’électricité, les moteurs des deux prochaines décennies vont également fonctionner avec d’autres carburants alternatifs durables. Le moteur à hydrogène est un exemple. Bien que très peu présents pour le moment dans le parc automobile français, les véhicules avec ce type de moteurs peuvent s’y inviter d’ici peu. Le biodiesel, plus propre que le diesel, est, lui aussi, un carburant du futur. Il peut servir par exemple pour la traction des poids lourds comme les camions.
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