2022, l’année de tous les dangers dans le secteur Auto aux Antilles-Guyane
Par Redaction | Le 03/01/2022 | Économie et politique
L’année 2022 s’annonce délicate pour les secteurs automobiles Antillo-Guyanais. Elle risque fortement d'être rythmée par des difficultés d'approvisionnement liées à la crise des semi-conducteurs et une hausse tangible des prix.
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Sommaire
Les difficultés d’approvisionnement au centre des préoccupations des concessionnaires
« Je ne sais pas ce que je vais avoir à vendre en 2022 », s’alarme un distributeur en Guadeloupe. Un autre concessionnaire de l’île appréhende les difficultés d’approvisionnement en véhicules neufs, du fait de la crise des semi-conducteurs, comme le challenge de l’année. Ce même concessionnaire anticipe également un accroissement des difficultés d’approvisionnement en véhicules d’occasion. En effet, les difficultés d’approvisionnement en VO sont structurelles sur les marchés Antilles-Guyane. Celles-ci risquent d’être exacerbées en 2022 par la tension à la hausse sur les prix du marché VN. Les concessionnaires martiniquais s’accordent également à dire que l’année 2022 sera principalement marquée par les difficultés d’approvisionnement.
Les marques des groupes Stellantis, Renault et Volkswagen représentent entre 60% et 70% des véhicules neufs vendus aux Antilles- Guyane. Lors de la publication de ses résultats financiers du 3e trimestre 2021, le groupe Stellantis a annoncé une perte de production de l'ordre de 30% soit 600,000 véhicules du fait de la pénurie de semi-conducteurs. Cette perte de production venait alors s'ajouter à celle de 700,000 véhicules sur le premier semestre 2021. Même si le groupe Stellantis s'est montré rassurant en soulignant l'amélioration des approvisionnements en Octobre 2021, les tensions devraient se maintenir au cours du premier semestre 2022.
Le 22 octobre 2021, lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre, le groupe Renault a annoncé anticiper une perte de production d'environ 500,000 véhicules sur l'année 2021. Le groupe Volkswagen AG annonçait également des pertes de production "énormes" au T3 2021 lors de ses résultats le 28 octobre 2021.
Vers une hausse des prix tangible
Les mouvements sociaux qui marquent la Guadeloupe depuis le 15 novembre 2021 et ont marqué la Martinique du 22 novembre 2021 à début décembre, ont largement impacté les ventes de VN les deux dernier mois de l'année. Certains concessionnaires Guadeloupéens ont observé une contraction des volumes de vente de l'ordre de 50% en novembre et 40% en décembre 2021. Ils soulignent également une contraction significative de leurs activités après-vente. Par contraste, la Guyane est restée sur sa forte trajectoire d’expansion.
En Guyane, le marché automobile a été très dynamique en 2021 comparé aux marchés Guadeloupéen et Martiniquais. Effectivement, porté par le dynamisme du secteur du BTP, le marché de la location courte durée représente 21% des ventes en Guyane. Pourtant, l’avenir semble également très incertain dans ce territoire. « Je suis sûr d’avoir des clients, mais aurais-je des voitures à leur vendre », s’inquiète un distributeur de plusieurs marques implanté en Guyane. Comme tous, il navigue à vue « comme jamais auparavant ». Avec cette « pénurie non organisée », le risque est « de se retrouver sans produit en début d’année, mais avec un surplus de stock au deuxième semestre », confie l’un d’entre eux.
Luca De Meo, le PDG de Renault l'avait déjà annoncé début octobre 2021 : « Les prix des véhicules vont encore augmenter au cours des douze prochains mois. » Cette hausse des prix constructeurs au niveau mondial, associée à la hausse des coûts de transport, sera source d'inflation dans le secteur automobile ultramarin. Le marché des VO, alimenté par celui du VN, devrait aussi se tendre et connaitre une augmentation tarifaire constante. Le cabinet C-ways table sur un retour à la normale de l’approvisionnement qu’à partir de 2023.
Par ailleurs, la plupart des constructeurs vont accélérer la transition de leurs gammes vers l'électrique ce qui aura également un impact mécanique sur la hausse des prix.
Au mieux une stabilité, sûrement une baisse en 2022
« Je serai surpris qu’il y ait de la croissance l’année prochaine », commente Eric Champarnaud, analyste associé au Cabinet C-ways qui étudie le marché dans les DOM pour le Crédit Moderne. Les perspectives que son cabinet dresse sont à la stabilité, voire à un marché négatif pour la Martinique et la Guadeloupe. Car le mal peut être profond. C’est la confiance des ménages qui porte les ventes du secteur. Celle-ci est liée au climat des affaires. Dans une économie où l’industrie touristique est primordiale, le contexte peut impacter durablement la reprise. « Le marché de la location courte durée pèse 7% des ventes de VN en Guadeloupe et Martinique », précise Philippe Jullien, consultant automobile au cabinet C-Ways.
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