Progression encore timide de la LOA en Outre-mer en 2021
Par Redaction | Le 18/11/2021 | Économie et politique
Le marché de la location longue durée (LLD) ou à option d’achat (LOA) s’est démocratisé en Hexagone depuis 15 ans mais peine à se développer en Outre-Mer, singulièrement aux Antilles.
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Lors des neufs premiers mois de l’année 2021 en Hexagone, près d’une voiture neuve immatriculée sur deux (46%) pour les particuliers, a été financée en leasing (location longue durée ou location avec option d’achat). C’est le constat d’une étude Autoways SIV citée par C-ways pour l’Observatoire du Crédit Moderne. En même temps, en Martinique, la part de marché du leasing chez les particuliers a augmenté de juste 1 point de pourcentage à 6% (vs. 5% en 2020). En contraste, en Guadeloupe, elle a progressé de 6 points pour atteindre 14% et à la Réunion elle a progressé de 2 points pour atteindre 23%.
Sommaire
Un attachement à la propriété plus marqué aux Antilles
Selon certains concessionnaires, les particuliers antillais seraient relativement plus attachés à la propriété. Ce qui représente un frein de développement, car la carte grise d’un véhicule acheté en LOA n’est pas au nom de l’acheteur mais bien à celui de l’organisme de crédit. La LOA est en effet un crédit qui permet au consommateur d’avoir la jouissance d’un véhicule en contrepartie du paiement de mensualités, et de décider à la fin du contrat d’acheter ou non ce bien, d’où la notion d’option d’achat.
Top 10 des raisons pour acheter une voiture neuve.
Un coût d’entretien plus élevé qu’en Hexagone
Deux raisons principales expliquent la plus faible percée de la LOA aux Antilles en particulier, selon Eric Champarnaud, analyste associé chez C-ways. Les sociétés de crédits basées aux Antilles ont appliqué des règles plus strictes qu’en Hexagone. Notamment pour permettre de récupérer plus facilement le véhicule en cas de contentieux. « En ce sens, le contrat de LOA n’apporte pas vraiment d’avantage au crédit classique », analyse l’expert.
L’autre raison évoquée par le spécialiste est la formation des vendeurs dans les deux îles sur le produit leasing. Elle a été beaucoup plus tardive qu’en Hexagone. Néanmoins, un acteur de l’industrie automobile martiniquaise note que les structures d’intéressement des vendeurs diffèrent aux Antilles par rapport à l’Hexagone. D’où un engouement moins marqué aux Antilles.
D’après un acteur du secteur basé en Guadeloupe, la faible progression du leasing dans les territoires d’Outre-mer est également liée à un coût du produit plus élevé. Donc moins intéressant qu’en Hexagone. « Les offres de leasing sont intéressantes lorsqu’elles prennent en compte l’entretien des véhicules. Or, dans nos territoires, cet entretien coûte plus cher qu’en Hexagone. Il est donc répercuté sur les mensualités qui, de facto, sont moins attrayantes » pour le consommateur, note-t-il. Un acteur du secteur basé à la Martinique contraste cependant : « les coûts d’entretien sont dans tous les cas à engager et c’est aux vendeurs de l’expliquer clairement aux particuliers. En effet des économies sur les frais d’entretien peuvent générer des casses beaucoup plus onéreuses à moyen terme. »
Des véhicules d’occasion potentiellement plus chers mais mieux entretenus
Ce retard de développement du leasing n’est pas forcément mauvais, note Eric Champarnaud. En Hexagone, on a assisté à des dérives ces dernières années dans le marché du leasing. « Les valeurs de reprise des véhicules en LOA ont été surcotées pour réduire le loyer et attirer les consommateurs. Mais le retour de manivelle de cette pratique est de se retrouver avec un parc de véhicules d’occasions trop cher », explique-t-il. Aujourd’hui, on note dans le marché hexagonal une réduction de l’écart de prix entre les véhicules neufs et d’occasions. Ce phénomène est par ailleurs amplifié par la crise des semi-conducteurs.
Reste aux professionnels du secteur automobile Outre-mer de développer un barème de reprise des véhicules intéressant pour le consommateur. Il permettra de réguler le marché de l’occasion afin d’éviter les dérives… Et convaincre de l’intérêt de ce segment au grand potentiel de développement. La LOA est en effet un formidable outil de fidélisation pour les concessionnaires, qui par ailleurs s’assurent un parc de véhicules d’occasion de bonne facture, vu que les véhicules sont entretenus par les concessionnaires pendant toutes la durée du contrat.
Du point de vue de l’acheteur, la LOA possède des contraintes vu que celui-ci se soumet à un forfait kilométrique qui donne lieu au paiement d’indemnités en cas de dépassement, mais aussi à une interdiction de réaliser toute modification du véhicule. Néanmoins, de par l’abscence d’obligation en fin de contrat, la LOA permet à l’acheteur de disposer en permanence d’un véhicule relativement récent, bien entretenu et en adéquation avec l’évolution de ses besoins.
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